Quatre choses à surveiller aux Jeux parapanaméricains de 2015 à Toronto

Interrogez l’Équipe Canada – Patrick Anderson

Patrick Anderson« Mes articles porteront principalement sur les équipes masculines, en particulier celles du Canada et des États-Unis. Écrivez ce que vous savez, dit-on. Bonne chance aux femmes canadiennes et à toutes les équipes.

1 – La ligne des trois points

En 2010, la FIBA a reculé la ligne des trois points de 0,5 mètre, soit un peu plus d’un pied et demi (de 6,25 mètres à 6,75 mètres). La nouvelle ligne n’est pas tout à fait aussi loin que celle de la NBA, mais elle est plus proche de cette ligne que l’ancienne ligne de la FIBA. En ce qui concerne le jeu pour les personnes non handicapées, ce fut une petite modification astucieuse. L’ancienne ligne des trois points était trop facile.

Pour le jeu en fauteuil roulant toutefois? On s’interroge toujours à cet égard. Une différence de 0,5 mètre est énorme lorsque vous êtes assis.

Voici une étude de cas : le joueur le plus utile au dernier tournoi important de qualification au Canada était l’Américain Jay Nelms. Selon le rapport de recrutement qui portait sur lui vers 2009, il était absolument terrifiant à la ligne des trois points. On ne pouvait simplement pas le laisser seul à cette ligne, surtout durant le déplacement en transition. Et, il avait les manœuvres et la vision nécessaires pour punir les équipes qui s’engageaient trop.

De retour à 2015. Qui doit-on vraiment craindre à la nouvelle ligne des trois points? Qui? Allons-nous l’apprendre à ce tournoi? Est-ce que les équipes sauteront sur les tireurs ou resteront de leur côté et feront en sorte qu’ils le prouvent à la ligne (toujours) nouvelle?

(Réfutation – informez-vous auprès des Canadiennes de leur pénible fin de match en vue de leur victoire, en demi-finale contre les Néerlandaises, au Championnat du monde de l’été dernier. Attention à la ligne des trois points).

2 – La pression

Les Américains sont les rois de la pression. Ou le sont-ils? La formation possède certainement beaucoup de vitesse, comme d’habitude. À noter, tout particulièrement, Aaron Gouge, un joueur détenant une classification de 2,0 qui déploie des efforts d’athlètes classifiés 3,0 et le retour du toujours rapide Jermell Pennie, classifié 1,5. Ces deux joueurs poussent au-delà de leur propre poids, ce qui signifie que les États-Unis pourraient exercer des pressions avec des formations leur permettant de gagner tous les cinq affrontements de vitesse sur le terrain. Ça, c’est effrayant.

Cependant, lorsqu’il s’agit de battre les meilleures équipes au monde, les États‑Unis se sont parfois révélés plus prometteurs quand ils maîtrisent toute cette vitesse et se retirent vers l’arrière dans une défense de type champ de forces sur demi-terrain.

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Du côté canadien, ce n’est pas un secret que l’équipe a entièrement adopté la pression ces dernières années. Les Canadiens sont rapides, mais n’ont pas la même vitesse brute d’équipe. Ils espèrent combler cette lacune grâce à leurs préparatifs et leur intelligence. Il s’agit d’une stratégie à haut risque et haut rendement. Intrigant? Sans aucun doute. Aura-t-elle du succès? Nous verrons.

3 – Intervallistes d’élite (ni petits ni gros)

Les Américains Steve Serio et Brian Bell sont deux des meilleurs du jeu. Surveillez-les parce qu’ils sont des athlètes doués d’un talent de classe mondiale, des membres d’une jeune génération dans la fleur de l’âge.

Mais, ne manquez pas aussi de les surveiller, comme modèles de rôle pour le groupe plus jeune d’intervallistes canadiens prometteurs, comme Nik Goncin et Liam Hickey. Ni Steve Serio (3,5), ni Brian Bell (4,5) ne sont costauds pour leur poste et leur classification. Mais, ils tirent tous deux profit au maximum de leur taille et de leur portée, manient le ballon incroyablement bien et possèdent une rapidité de coup de vent arrêtant les fauteuils, qu’ils utilisent pour empêcher les gros joueurs d’accéder aux meilleurs endroits dans la zone de lancer franc et ses environs.

Je joue un contre un avec Serio quand il rentre à New York et c’est une question de pouces : je lui en donne un, il en prend six. Ce contrôle de l’espace, c’est ce qui en fait un intervalliste d’élite.

Adolfo Berdrum, de l’Argentine, est un autre intervalliste à surveiller. Son jeu d’élite à mi-distance est peut-être dépassé au basketball de la NBA, mais il fonctionne très bien au basketball en fauteuil roulant.

4 – Le statu quo : aucun joueur non handicapé autorisé

Salutations à Max (Poulin), Carl (Pelletier), Jesse (McNalley), les Palmers (Benjamin et Nicolas) et autres. Ces joueurs sont des noms familiers dans la communauté canadienne du basketball en fauteuil roulant, mais inconnus sur la scène internationale. Est-ce que l’un d’eux aurait pu figurer dans la formation canadienne si on leur avait donné une chance équitable? Plusieurs d’entre eux? Comment les athlètes handicapés réagiraient-ils au défi de la compétition contre des athlètes non handicapés?

Quand pourrons-nous le savoir? »
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Patrick Anderson, Équipe nationale masculine senior (1998-2012)


 

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