Quels ont été certaines traditions ou des porte-bonheur de l’équipe canadienne?

Lucky Loonie
David Eng (à gauche) et Paul Bowes récupèrent le dollar porte-bonheur du filet de basketball après que le Canada a remporté la médaille d’or aux Jeux paralympiques 2012 de Londres

« Le rituel du dollar porte-bonheur a commencé lorsque Trent Evans, un préposé à la glace canadien durant les Jeux olympiques 2002, a enfoui un dollar sous la glace au centre de la patinoire. Lorsque les équipes masculine et féminine de hockey ont remporté la médaille d’or, le dollar a été donné au Temple de la renommée du hockey après que Wayne Gretzky le récupère. Ce fut une tradition canadienne aux événements sportifs internationaux d’hiver et à la suite de son succès, cette tradition s’est poursuivie dans les sports d’été.

Les Jeux olympiques 2002 m’ont donné l’idée.

À leur arrivée au village paralympique à Athènes en 2004, tous les membres de l’équipe canadienne ont reçu un dollar porte-bonheur dans leurs trousses de bienvenue. À ce moment, j’ai obtenu un autre dollar porte-bonheur et durant notre entraînement préalable au tournoi sur le terrain principal, j’ai profité de notre seule chance de voir le terrain et d’inspecter les paniers à chaque extrémité du terrain. Il arrive parfois que les paniers soient de travers, trop bas ou mal fixés. Durant l’inspection et à l’insu de tous, athlètes et membres du personnel, j’ai collé deux pièces d’un dollar sur deux morceaux de ruban adhésif et je les ai discrètement glissées sous le panier. Cela va sans dire que ces dollars nous ont porté chance (l’équipe canadienne a remporté sa deuxième médaille d’or paralympique consécutive en 2004) et j’ai récupéré les dollars.

À titre d’entraîneur en chef de l’équipe canadienne aux Championnats du monde 2006, j’ai de nouveau glissé en secret un dollar sous chaque poteau de panier. Il nous a aussi porté chance alors que les hommes canadiens ont remporté leur premier et seul championnat du monde jusqu’à présent.

Des pièces d’un dollar ont aussi été placées sous les filets de basketball aux Jeux paralympiques 2008 de Péquin, où le Canada a été médaillé d’argent. Ce fut la seule fois que nous n’avons pas récupéré les dollars. Nous avons obtenu la deuxième place, donc quelque part en Chine, des dollars se trouvent sous deux anneaux étant donné que je ne les ai pas récupérés.

Aux Jeux paralympiques 2012 de Londres, il a fallu un peu plus d’efforts pour continuer la tradition. En raison des strictes mesures de sécurité, c’était difficile de placer les deux dollars sous les filets. J’ai tout d’abord essayé durant la seule séance de l’équipe sur le principal terrain avant le début des matchs, mais des agents de sécurité se trouvaient de chaque côté des filets, donc quatre personnes à éviter, ce qui rendait la tentative impossible.

J’ai continué d’essayer de trouver le bon moment pour le faire, puis l’entraîneur adjoint Christian LaSerra, jamais du genre à laisser aller les choses, m’a fait défiler sur le terrain après notre deuxième match et nous avons été immédiatement reconduits hors du terrain. C’était très drôle. Christian suppliait l’agent de sécurité, lui disant que nous voulions seulement prendre des photos, mais nous avons dû faire demi-tour.

Ce n’est qu’après le troisième match du tournoi à la ronde contre la Pologne, une victoire de 83-65, que Christian a suggéré une diversion en demandant au caméraman à chaque extrémité du terrain de ne pas filmer le tableau noir de l’équipe durant les temps morts. Le dollar étant collé à du ruban adhésif, je me suis ensuite incliné au-dessus du milieu du panier, j’ai glissé ma main sous le support pour placer le dollar et j’ai remercié le caméraman avant de faire de même à l’autre extrémité du terrain. La suggestion de Christian avait réussi. La persévérance avait été récompensée et les deux dollars avaient été stratégiquement placés.

Durant le tournoi, le joueur étoile canadien David Eng et moi marchions le long d’un corridor au fond du stade et, d’un regard interrogateur, il m’a dit « l’as-tu fait ». Je savais qu’il me demandait si nous avions placé les dollars encore cette année. J’ai répondu « fait quoi? ». Il savait que je savais de quoi il parlait, mais nous ne l’avons mentionné ni l’un ni l’autre, au cas de compromettre la chance et le symbolisme. Il a répliqué « tu sais » et j’ai réitéré « on ne sait jamais ». Il est parti satisfait, je crois, que la tradition se poursuive.

Après la victoire de la médaille d’or, j’ai trouvé le capitaine de l’équipe David Eng et lui ai dit de mettre la main sous le panier pour récupérer une des pièces. Il a hurlé « je savais que tu l’avais fait ». J’ai aussi essayé de trouver le vétéran de cinq Jeux paralympiques, Dave Durepos, mais il n’était pas dans les parages, donc j’ai récupéré la pièce moi-même et je l’ai donnée à Dave comme souvenir. Ces pièces sont donc à présent dans les mains (du moins j’espère qu’ils ne les ont pas dépensées) de ces deux joueurs. Elles doivent nous avoir porté chance, car nous avons remporté la médaille d’or contre l’Australie, 64-58.

C’est simplement quelque chose d’amusant. Nous sommes chanceux d’avoir une excellente équipe et un programme qui peut nous permettre de gagner une médaille d’or. »


 

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