Patrick Anderson fusionne ses passions pour le basketball en fauteuil roulant et la musique durant sa tournée de l’ouest Canadien

Triple médaillé d’or paralympique et étoile canadienne du basketball en fauteuil roulant, Patrick Anderson a l’habitude de se produire sur une grande scène. Sauf que, maintenant, il fait montre de ses talents musicaux au lieu de ses habiletés assurées de tir et remplace son fauteuil roulant de basketball profilé par une guitare, aux côtés du piano de sa femme vocaliste, Anna Paddock, formant ensemble le duo d’auteurs-compositeurs-interprètes appelé The Lay Awakes.

Le groupe tirant ses racines des Prairies est en tournée dans l’Ouest canadien durant le mois d’avril, accompagné de leurs jeunes enfants, afin de promouvoir leur deuxième album intitulé Home Away From Home, avec des concerts en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. Largement reconnu comme meilleur joueur de basketball en fauteuil roulant de tous les temps, Patrick fusionne ses passions pour la musique et le basketball en cours de route.

Pendant sa tournée avec The Lay Awakes, il visite d’anciens coéquipiers de basketball, offre quelques sages conseils à la prochaine génération d’athlètes et visite des écoles, dans le but de promouvoir le sport. Il prend grand plaisir à partager son amour du jeu.

« Être dans un gymnase avec quelqu’un, vous ne pouvez pas tenir ça pour acquis », a déclaré Patrick. « Je ne sais pas pendant combien d’années je vais continuer à être capable de jouer et jouer à un haut niveau. Les rapports avec les joueurs, face à face sur le même terrain, qu’il s’agisse de pairs ou de jeunes joueurs, j’apprécie chacun de ces moments. »

« Je suis inspiré lorsque je me trouve sur le terrain avec divers joueurs de basketball en fauteuil roulant, que ce soit des athlètes des Jeux du Canada ou des athlètes régionaux, handicapés ou non handicapés, établissant un rapport quelconque et me laissant inspirer par leur joie du jeu. Alors que je vieillis, de nouveaux joueurs pleins d’enthousiasme pour le jeu mettent certainement plus de vent dans mes voiles et si je peux inspirer quelques jeunes, en cours de chemin, avec quelques mots ou quelques habiletés ou exercices pour eux, alors je pense que cela vaut aussi la peine. »

Durant sa tournée, Patrick participe à des stages pour les athlètes à Edmonton, en plus de visiter des écoles secondaires à Edmonton et à Humboldt, en Saskatchewan.

Il est conscient du rôle qu’il peut jouer pour faire croître le grand mouvement paralympique et fait plus d’apparitions à ce stade de sa carrière, pour essayer et de susciter l’intérêt et la passion pour le basketball en fauteuil roulant et les Jeux paralympiques, auprès de joueurs, d’entraîneurs et de commanditaires potentiels.

« J’essaie de mettre en valeur mon jeu et de montrer ma joie et mon amour du jeu et pour la communauté et j’espère que ceci crée un effet multiplicateur dans l’intérêt du jeu et du mouvement. »

Durant tout ce temps, il continue à s’entraîner rigoureusement, alors qu’il se prépare à concourir pour le Canada, aux Jeux parapanaméricains de 2019, à Lima, au mois d’août, qui sera la seule et directe qualification de l’équipe pour les Jeux paralympiques de 2020, à Tokyo.
Bien que sa dévotion au basketball soit évidente et que les partisans ne puissent attendre de voir ce qui mènera à Tokyo en 2020, son amour pour la musique a également été un incontournable depuis son enfance.
Né à Edmonton, Patrick a grandi à Fergus, en Ontario, jouant au hockey et chantant tout en s’accompagnant du piano. Quand il avait neuf ans, heurté par une voiture, il a fini par perdre les deux jambes sous les genoux. Ceci n’a pas changé son désir de poursuivre ses passions.

« Avant mon accident, j’adorais le sport et la musique et, après mon accident, j’adorais toujours le sport et la musique, mais je devais changer un peu comment je m’y prenais, en particulier avec le sport », a déclaré Patrick. « Nous savons ce qui en est ressorti, mais la musique, au fil des ans, a été en quelque sorte reléguée à l’arrière-plan, par rapport au basketball en fauteuil roulant, mais ce fut toujours mon autre passion et j’étais attiré par la guitare. »

Patrick a commencé à jouer de la guitare à l’école secondaire et à se produire et jouer ici et là. Il s’est mis à écrire ses propres paroles au collège, mais il n’a pas vraiment poursuivi la musique à l’époque, car le basketball occupait une place primordiale dans sa vie.

Bien sûr, il a eu une carrière sur la scène internationale, avec d’innombrables performances remarquables, et a été honoré comme joueur le plus utile grâce à sa vitesse dynamique, son inlassable éthique, ses habiletés inégalées et une connaissance imaginative du basketball. (Il suffit de visiter son compte Instagram pour des exemples de ses impressionnantes habiletés sur le terrain).

Ces compétences, ajoutées à un groupe très talentueux de joueurs pour le Canada, ont été une formule qui a permis de remporter trois médailles d’or et une médaille d’argent en quatre apparitions aux Jeux paralympiques de 2000 à 2012, ainsi que trois classements sur le podium, au championnat du monde de 1998 à 2006, y compris un titre mondial.

N’ayant plus rien à prouver sur le terrain de basketball, Patrick a lentement commencé à s’intéresser davantage à la musique après avoir rencontré Anna Paddock, une pianiste de formation classique, en 2009. Le couple a fait connaissance au mariage d’un ami commun, qui leur avait demandé de participer à la cérémonie.

Les deux musiciens en herbe se sont liés d’amitié, grâce à leur amour partagé de la musique, et Patrick s’est finalement établi à Brooklyn, New York pour étudier la musique au Collège Hunter, pendant qu’Anna terminait ses études en composition, à l’Université de New York. Ils se sont mariés en 2011 et Anna a lancé un album solo deux ans plus tard. À ce stade, Patrick avait pris une pause du basketball, avec l’équipe nationale canadienne, et se concentrait sur son rôle de soutien, en jouant de la guitare basse avec Anna sur scène.

« Quand Anna était sur scène seule j’étais frappé par son aplomb et sa vulnérabilité de se trouver là, sur scène, avec sa propre musique originale et j’en étais inspiré », a affirmé Patrick.

Il plaisante qu’il a lentement commencé à passer de l’arrière à l’avant de la scène, avant que le duo unisse vraiment ses forces. Ils ont commencé à écrire des chansons ensemble, ce qui les a poussés à poursuivre conjointement la musique. Le groupe The Lay Awakes est né, Anna inspirant le choix du nom.

« Je suis un très bon dormeur, donc c’était plus quelque chose qui avait affaire à Anna et de l’introspection qui vient des nuits blanches et de choses qui vous tracassent et c’est de là d’où viennent les chansons », a soutenu Patrick.

Ils ont lancé leur premier microalbum éponyme en 2015, à peu près au même moment où ils ont accueilli leur premier enfant, Stanley. Ils ont maintenant un deuxième album à leur actif, qui est sorti en 2018, après la naissance de leur deuxième enfant, une fille appelée Rooney.

« Je ne sais pas pourquoi nous faisons toujours tout en double, mais c’est ce que nous faisions », a plaisanté Patrick, qui aime partager la musique et le basketball avec ses enfants.

« C’est une grande joie de voir leur joie quand ils nous imitent et je suis très excité de voir où cela nous mènera. Je ne pense pas que nous sommes résolus à faire d’eux ce type d’athlète ou de musicien, mais nous voulons certainement partager ces choses avec eux et les encourager à les poursuivre, dans une certaine mesure, avec dévouement. »

C’est un peu un défi pour Patrick quand il s’agit de la famille, de la musique et du basketball, mais Anna et lui songent à la musique à long terme. Se rendant compte que la même approche n’était pas viable pour le basketball, Patrick est revenu à l’équipe nationale canadienne en 2017, visant Tokyo 2020.

« Nous avons une approche à long terme (en ce qui concerne la musique) », a signalé Patrick. « C’est quelque chose que nous voulons faire et accomplir lentement, au fil des années, et c’est partiellement pourquoi je suis revenu au basketball. D’une part, je me rends compte que la musique est quelque chose que nous aimons, mais nous sommes trop vieux pour être des stars de musique pop et nous ne connaîtrons pas de succès du jour au lendemain, donc nous avons le temps d’avancer lentement et nous prévoyons continuer. »

« Mais avec le basketball, le moment va passer. Je suis presque à cet âge où je me rends compte que je ne peux pas jouer pour toujours. C’était en fait l’une de mes dernières chances de jouer à un haut niveau, une occasion vraiment spéciale et une dernière occasion de le faire avec la bénédiction et le soutien d’Anna, même avec la musique et les enfants. J’essaie de me remettre dans le basketball autant que je peux. »

Cette dernière tournée de The Lay Awakes – pour plus de renseignements sur le groupe et la tournée, visitez le site Web thelayawakes.com – se produit pendant une courte pause du basketball.

Patrick vient de terminer sa saison de club, en mars, en remportant des championnats nationaux consécutifs avec les Rollin’ Knicks de New York, de la National Wheelchair Basketball Association (NWBA). Fidèle à lui-même, Patrick a été nommé joueur le plus utile, après une performance de 46 points dans la finale du championnat.

Le mois prochain, Patrick se joindra au programme de l’équipe nationale masculine canadienne, au Centre national d’entraînement de Basketball en fauteuil roulant Canada, à Toronto. Ceci marquera le début d’une période d’entraînement de quatre mois et de participation à des compétitions, alors que le Canada se prépare pour les Jeux parapanaméricains, à Lima, au Pérou.

« Je pense que nous sommes encore mieux déjà que l’été dernier », a déclaré Patrick, à propos de la perspective de l’équipe pour Lima. Canada peut se tailler une place à Tokyo 2020, avec un classement parmi les trois premiers au Pérou.

« Je vois nos gars plus âgés, comme moi, Bo, Deng, Tyler et Jazzi qui continuent de jouer à un haut niveau et beaucoup de jeunes gars ont une occasion unique au Pérou de vraiment s’imposer. Nous sommes dans une situation où nos joueurs de longue date jouent bien et nos jeunes joueurs se sont améliorés l’an dernier, donc tout le monde se dirige dans la bonne voie. »

Ne manquez pas de suivre le cheminement du Canada vers la Lima, sur nos canaux de médias sociaux et sur le site Web wheelchairbasketball.ca.

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