Par: Howard Bailey

Tara Llanes a joué les cartes que la pandémie lui a mises entre les mains et elle en est sortie gagnante.

Forcée de s’entraîner à la maison, en Colombie-Britannique, elle peut maintenant manœuvrer son fauteuil roulant de basketball plus efficacement, changer de direction et tourner plus vite qu’auparavant.

La membre de l’équipe nationale féminine de basketball en fauteuil roulant cherchera à faire appel à ces habiletés, à Tokyo, en août prochain, aux Jeux paralympiques reportés.

« Ayant donc le temps de faire cet entraînement, après plusieurs mois je suis revenue sur le terrain plus rapide, mes mains étant aussi plus vites », a déclaré Tara, dans une entrevue faite par Zoom, lundi.

« Il y a certainement eu des choses à propos de la COVID qui ont été vraiment difficiles, mais aussi des choses qu’en raison de la COVID et du report de Tokyo j’ai pu travailler, des choses que je n’aurais probablement pu travailler et du moins pas de la façon dont je l’ai fait. »

L’entraîneur de Tara, Joe Higgins, a travaillé avec elle pour personnaliser et adapter les exercices, tout en respectant les lignes directrices de la Colombie-Britannique en matière de santé publique.

« Je suis chanceuse à cet égard, mais au début de mars dernier, en avril et mai, je m’entraînais dans ma cour arrière, où je pouvais pousser deux fois mon fauteuil avant de frapper l’herbe », a-t-elle dit. « Nous avons donc dû retravailler la façon dont j’allais m’entraîner et une grande partie a fini par être une chose visuelle que j’avais à faire. »

Tara a également élevé son fauteuil roulant pour éliminer la friction présente quand il touche le sol.

« Il suffit de couvrir les deux petites roulettes arrière d’une paire de chaussures de tennis, ce qui soulève juste les grosses roues, donc j’ai ajouté des poids d’haltères. J’ai mis mes deux roulettes avant au milieu d’un poids d’haltère et, essentiellement, je flotte. »

Cette activité presque sans résistance, durant le premier semestre 2020, a vraiment tout changé pour Tara.

« Je vais voir ce qui se passe durant la compétition avec d’autres personnes, mais je suis sûre que je serai une joueuse plus rapide. »

Un état d’esprit optimiste combiné à un entraînement expert et créatif a préparé Tara pour un plus grand succès en dépit du virus.

« J’ai mon entraîneur ici en Colombie-Britannique, qui était auparavant l’entraîneur de l’équipe nationale. Il sait exactement ce que je dois faire pour que je sois une meilleure joueuse, surtout dans ma classification. »