L’athlète d’Équipe Canada, Arinn Young, a l’habitude d’aller de l’avant, qu’elle fasse paraître ses adversaires absurdes sur le terrain de basketball ou qu’elle se dirige dans une nouvelle aventure à l’étranger, amorçant le prochain chapitre de sa carrière de joueuse.

Originaire de Legal, en Alberta, Arinn a atterri en septembre, à Wiesbaden, en Allemagne, après avoir signé son premier contrat professionnel avec les Rhinos du Rhin, dans la première division de la Rollstuhlbasketball Bundesliga allemande. C’est un nouveau défi excitant pour Arinn, qui ne manquera pas de jouer de son mieux de l’autre côté de l’Atlantique.

« Déménager de continent exige un certain ajustement », a déclaré Arinn. « Je trouve que les Allemands sont un peu comme les Canadiens – ils sont vraiment serviables et prêts à donner un coup de main si vous en avez besoin. La transition a été assez facile. »

Arinn s’installe bien et partage un domicile avec des coéquipières le long du Rhin. Elle apprend à parler allemand et profite de son nouvel environnement en faisant quelques randonnées et assistant à des festivals locaux. Mais, plus que tout, Arinn avait envie de reprendre le basketball.

« Je suis passée de l’entraînement par moi-même, à la maison, à m’entraîner maintenant avec 8 à 10 joueuses. J’adore ça. C’est superbe et beaucoup mieux que la façon dont mon été s’est déroulé. J’adore m’entraîner et j’aime travailler dur. Ce n’est pas une tâche pour moi, mais quelque chose que j’aime faire. »

Son retour a récemment inclus son premier match d’exhibition avec les Rhinos contre RSV Lahn-Dill, en vue de la saison à venir, qui commence à la fin du mois d’octobre.

« Nous nous sommes fait botter le derrière », a admis Arinn. « Mais, c’était tellement amusant de jouer dans un match qu’il était vraiment difficile de s’attarder sur le fait qu’on nous a botté le derrière. C’était notre premier match de basketball depuis six ou sept mois, alors je l’ai apprécié. »

Généralement connue sous son surnom de « Juice », Arinn impressionnera certainement avec son jeu solide et sa personnalité pétillante hors terrain. S’étant imposée comme une force dominante à tous les niveaux auxquels elle a joué, elle est impatiente d’élever son jeu encore plus en jouant contre les hommes dans la ligue mixte allemande – qui attire des joueurs de calibre de l’équipe nationale du monde entier.

« Je suis assez confiante en ce moment », a-t-elle dit. « Je suis vraiment en très bonne forme parce que je n’ai pas pris de temps de congé cet été. Contre Lahn-Dill, j’ai pu me comparer aux meilleures des meilleurs d’Allemagne, donc c’était révélateur. Je n’ai pas été nulle et je n’ai pas abandonné en cours du match. Je suivais les joueurs les plus rapides, intervenant quand je pouvais et leur donnais un petit coup sur la palette de repose-pied pour leur faire savoir que j’étais là pour jouer. »

« Je sais que ça ne va qu’améliorer mon jeu. Les séances d’entraînement seront beaucoup plus dures et les situations de jeu et les scénarios dans lesquels je me trouverai seront beaucoup plus difficiles. Je suis excitée. Ça va vraiment me profiter mentalement d’avoir à affronter des joueuses qui sont beaucoup plus fortes et plus rapides que moi. Et, physiquement, je vais être plus en forme et plus rapide. Ce fut toujours un rêve et un de mes objectifs d’être ici. Je veux tout donner et montrer à la ligue européenne de quoi sont faites les Canadiennes. »

Ce fut un long chemin pour arriver à ce point, mais Arinn envisageait une carrière professionnelle en Europe dès le début, après qu’une blessure l’ait forcée de passer du basketball debout au jeu en fauteuil roulant. Elle est la dernière d’une longue lignée de Canadiens à poursuivre des débouchés professionnels à l’étranger.

« J’ai toujours voulu jouer en Allemagne. Dès que j’ai commencé ma carrière au basketball en fauteuil roulant, j’ai toujours été autour d’athlètes de longue date, comme les athlètes paralympiques Tara Feser et Karla Tritten, qui ont joué au niveau universitaire, puis sont allées jouer à l’étranger. Je les ai toujours admirées pour leur capacité d’obtenir leurs diplômes et de poursuivre leurs carrières dans le sport. »

Le nouveau début d’Arinn à Wiesbaden survient après qu’elle a conclu une carrière universitaire de cinq ans avec l’équipe Crimson Tide de l’Université de l’Alabama. Elle a remporté deux titres de championnat national avec l’Alabama, en plus de nombreuses distinctions individuelles. Bien qu’elle ait été déçue de voir sa dernière saison écourtée en mars, en raison de la pandémie de Covid-19, elle est prête à quitter l’université et se consacrer entièrement au basketball.

Ceci comprend l’occasion de représenter le Canada à ses deuxièmes Jeux paralympiques, alors que Tokyo 2020 se profile à l’horizon. Bien que le parcours vers le Japon traverse désormais l’Allemagne, Arinn n’a pas perdu de vue la destination finale.

« À mes premiers Jeux paralympiques à Rio, j’étais encore nouvelle dans le jeu. J’y suis allée comme une éponge, me plongeant dans la vie du village et l’atmosphère et participant avec l’équipe aux Jeux. J’étais très attentive et je voulais apprendre. Notre performance a été inférieure à nos capacités à Rio et je ne veux jamais avoir ce sentiment de ce qui aurait pu être.

« À Tokyo, je sais que l’expérience sera très différente. En tant que joueuse d’impact, j’ai vraiment besoin de me concentrer sur le jeu et ne pas laisser les facteurs extérieurs m’affecter. En tant qu’équipe, nous sommes très bonnes à cet égard. Nous profiterons des choses excitantes qui se produiront, mais une fois le temps de jouer, nous serons vraiment concentrées. Nous savons ce que nous voulons faire et de quoi nous sommes capables. »

« Je crois que le Canada a une grande chance de remporter des médailles à Tokyo et nous viserons l’or. »

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