Chad Jassman sera plus que prêt pour l’entre-deux d’ouverture, à la reprise du basketball

 

 

La compétition passionne encore vivement Chad Jassman. Malgré la relâche dans le monde sportif, le joueur de longue date d’Équipe Canada a l’intention d’être plus que prêt lorsque le feu rouge deviendra vert et qu’il se lancera sur le terrain de basketball.

Le double paralympien et médaillé d’or paralympique tire le maximum possible de cette interruption, à son domicile, à Calgary, pendant cette période éprouvante.

« Je tiens bon », signale Chad. « Ce qui est difficile pour moi, c’est que j’aime bien jaser et que j’ai besoin de cet aspect social du sport. C’est probablement une partie de la raison pour laquelle je fais du sport, donc ça me dérange. »

« Mais, en ce qui concerne l’entraînement, j’ai de la chance d’avoir mon appareil à contre-poids ici, car je peux continuer à soulever des poids en tout temps. Il y a quelques belles collines près de chez moi, donc c’est facile de m’exercer à monter des rampes et aux habiletés de maniement du fauteuil roulant, de sorte que ça marche bien. »

Il a aussi régulièrement l’habitude de visiter un parc de stationnement à étages, pour poursuivre ses exercices en fauteuil roulant « tard le soir, quand personne ne peut me pincer ».

Chad garde encore l’œil sur l’objectif de concourir aux Jeux paralympiques de 2020, à Tokyo, bien qu’ils soient remis à l’an prochain.

« J’ai vu les signes avant-coureurs, donc ce ne fut pas une énorme surprise pour moi que Tokyo soit reporté. C’était certainement une déception parce que c’est quelque chose pour lequel j’ai travaillé dur. Mais, dans le monde entier, on estime est que la situation donne simplement une autre année pour s’entraîner et se préparer. C’est peut-être mes derniers grands Jeux et je suis vraiment excité. »

Chad utilise le temps supplémentaire, avant Tokyo, pour se concentrer sur une meilleure forme physique et accroître sa rapidité. Il a élevé le niveau d’intensité de ses séances d’entraînement et passe plus de temps à perfectionner ses habiletés de maniement du fauteuil roulant. Sans coéquipiers avec qui s’entraîner et sans anneau où lancer le ballon, il cible les éléments les moins prestigieux de l’entraînement.

« Il n’y a rien d’autre à faire que de m’efforcer de devenir rapide, donc c’est facile de rester responsable envers moi-même, parce que je ne peux pas tricher et juste faire les trucs amusants. Si vous pouvez vous motiver vous-même et rester concentré durant tout cela, je pense que vous êtes le type d’athlète qui peut réellement bénéficier de quelque chose comme ça. Si vous utilisez ce temps correctement, vous devriez être un meilleur joueur au bout du compte. »

Bien qu’isolé, il n’est pas seul. Équipe Canada fait tout ce qu’elle peut afin de travailler ensemble pendant l’isolement, pour maintenir sa vigueur, et continuer à se préparer pour les Jeux paralympiques.

« Nous travaillons en équipe et faisons beaucoup de dépistage par vidéo », a déclaré Chad. « Nous sommes placés dans différents groupes chaque semaine et nous dépistons différentes équipes. Nous faisons certaines choses pour maintenir nos facultés mentales et travailler sur différentes stratégies que nous pouvons déployer contre différentes équipes et étudier leurs habitudes. »

Mais, comme il est caractéristique de Chad, tout miser sur le travail et rien pour les loisirs n’est pas son style. Il est l’une des personnalités les plus charismatiques sur le terrain de basketball et en dehors, du style créatif de ses poils faciaux à son précieux nouveau fauteuil roulant de sport RGK, qu’il a spécifiquement commandé en rose vif.

« Depuis des années, je dis à mes coéquipiers que j’ai toujours voulu un fauteuil rose, affirme‑t‑il. « J’avais l’impression que cette couleur correspondrait bien à mon jeu. »

« Je possède des compétences de col bleu et je travaille toujours dur pour taper sur les nerfs des plus grands gars contre qui je joue. J’aime cet aspect du jeu. J’interpelle un peu mes adversaires sur le terrain et j’aime me percuter, frapper et m’amuser. Les joueurs contre qui je joue le savent et je pense qu’ils l’apprécient un peu, alors j’ai pensé que le fauteuil rose ajouterait vraiment à cela. »

Il prévoyait se rendre avec style sur le terrain, dans son nouveau fauteuil à Tokyo, cet été, et faire un don de 10 $ pour la recherche sur le cancer du sein à chaque panier marqué. C’est quelque chose qu’il envisage encore pour Tokyo, l’an prochain, où il s’attend à ce que la compétition soit plus serrée que jamais, à ses troisièmes – et peut-être derniers – Jeux paralympiques.

« Les équipes mondiales sont beaucoup plus solides, surtout du côté des hommes, mais je pense que c’est la meilleure chose qui puisse arriver pour le basketball en fauteuil roulant. Je crois que la plupart des gens diraient que les États-Unis et la Grande-Bretagne sont probablement les équipes numéro un et numéro deux, mais ensuite les équipes de la troisième à la douzième pourraient toutes se vaincre les unes les autres. C’est vraiment superbe pour le sport et un réel plaisir d’amorcer des matchs où personne ne sait qui en sortira gagnant. »

Si Tokyo s’avère être son chant du cygne avec Équipe Canada, ce ne sera pas la dernière fois que nous verrons Chad sur le terrain de basketball.

Il y a quelques années, Kendra Ohama, une ancienne joueuse d’Équipe Canada, lui a demandé d’entraîner l’équipe féminine de club des Rollers de Calgary. À premier abord, il n’était pas sûr si l’entraînement serait quelque chose qui lui conviendrait. Chad est un compétiteur fougueux qui exprime ses émotions sur le terrain, ce qui ne semblait pas être le tempérament idéal pour devenir entraîneur. Mais, en 2017, il l’a essayé pour voir ce qui en était.

« Ma première saison, j’en suis tombé amoureux. En tant qu’entraîneur, je suis complètement différent de mon rôle de joueur. Je suis extrêmement calme. Je ne sais pas si je ne commettrai jamais une faute technique comme entraîneur, alors que j’en ai eu plusieurs en tant que joueur », avoue‑t‑il en riant. « Je trouve que la capacité de donner en retour est très importante pour moi et je pense que j’ai beaucoup à donner en retour. »

Il fait rapidement remarquer que les Rollers ont remporté le titre national féminin à la première année qu’il était responsable du banc. Coïncidence? Il ne le pense pas.

« Nous avons gagné à ma première année, donc je ne peux pas arrêter après cela », ajoute‑t‑il dit en plaisantant. « Maintenant, je vais juste continuer. J’aime vraiment ça et je me vois le faire pendant longtemps. »

Suivez Chad sur @jazziyyc et joignez-vous au reste d’Équipe Canada sur son parcours vers Tokyo.

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