Danielle Peers heureuse de représenter le sport ils aime en entrant au Panthéon

La native d’Edmonton sera intronisée au Panthéon des sports canadiens le 19 octobre

Danielle Peers prenait soin de son petit bambin lors de l’appel du Panthéon des sports canadiens, qui l’a d’abord prise au dépourvu.

« Ce n’est qu’à la moitié de l’appel que je me suis rendu compte de quoi ils parlaient exactement », a déclaré Danielle. « Quand j’ai compris ce qui se passait, c’était assez extraordinaire et très excitant. »

Danielle sera officiellement intronisée au Panthéon des sports canadiens le jeudi 19 octobre, lors d’une cérémonie au Musée canadien de l’histoire, à Gatineau, au Québec.

« Honnêtement, j’ai été surprise », a déclaré Danielle. « Il y a certainement beaucoup d’athlètes qui m’ont ouvert la voie et qui méritent d’être là déjà et de précéder mon intronisation. C’est aussi merveilleux; je sais que les para-athlètes ne sont pas toujours aussi reconnus pour leurs réalisations, alors c’est formidable de représenter le sport que j’aime. »

Regardez la cérémonie d’intronisation au Panthéon des sports canadiens, le 19 octobre, à 10 h (HE) ici.

Réfléchissant à sa carrière, Danielle attribue à Christina Jones le mérite de l’avoir recrutée pour jouer au basketball en fauteuil roulant et à Jennifer Krempien et Karla Tritten de lui avoir appris les nuances du jeu.

« Ce sont elles qui ont fait de moi la joueuse que je suis devenue », a déclaré Danielle. « Ces deux personnes ont été essentielles pour moi et quand j’ai commencé à percer dans l’équipe nationale, Chantal Benoît était une force avec laquelle il fallait compter. Il y avait des athlètes, là avant moi, qui avaient déclaré être queers et préparé le terrain pour que je sois queer et athlète, ce qui fait en quelque sorte partie de ce qui est aussi reconnu, mon rôle à cet égard. »

Danielle a eu un impact significatif en tant que para-athlète et a contribué à changer la conversation entourant les personnes queers et les personnes handicapées dans le sport et la culture au Canada.

La native d’Edmonton a joué avec Équipe Canada de 2003 à 2008, gagnant une médaille de bronze aux Jeux paralympiques de 2004, à Athènes.

Danielle a également remporté un championnat du monde avec l’équipe nationale féminine senior, en 2006, à Amsterdam, et a été également été nommée joueuse la plus utile du tournoi.

« C’est sûr, le Championnat du monde, à Amsterdam, en 2006 – c’était l’année avant que je me retire en raison d’une maladie cardiaque. C’était certainement le sommet du jeu à ce moment‑là pour moi », a affirmé Danielle, à propos de son souvenir préféré.

Danielle a passé outre aux divisions basées sur le genre, jouant dans des ligues professionnelles masculines, aux États-Unis et en Europe, et a été nommée joueuse la plus utile de la Coupe des champions de la Coupe d’Europe masculine, en 2006.

« Jouer dans les ligues européennes, à Meaux, en France – ce fut une expérience extraordinaire », a ajouté Danielle. « Les femmes et les personnes non binaires ont joué dans des ligues mixtes au Canada, bien avant que je commence à jouer et ont dominé beaucoup d’entre elles. »

« En France, c’était sans précédent. La courbe d’apprentissage était abrupte. Il n’y avait même pas de vestiaires où nous changer. Je dirais que j’étais un rouage d’une plus grande roue et, maintenant, il y a beaucoup de membres de l’équipe nationale féminine canadienne, par exemple, qui vont jouer en Europe, ce qui serait une chose à laquelle on s’attend. »

À l’échelle nationale, Danielle a été cinq fois championne nationale avec l’Inferno d’Edmonton – le premier club féminin d’Edmonton que Danielle a aidé à former.

« Ce n’était que les athlètes qui, à un moment donné – le club avec lequel nous jouions à l’époque choisissait de nous financer ou de financer l’équipe masculine », a expliqué Danielle. « Nous avons simplement décidé de ne plus laisser quelqu’un d’autre faire ce choix. Ce qui est super dans cette histoire, c’est qu’il était dirigé par des athlètes; nous avons décidé d’aller de l’avant et nous n’avons pas pu accéder au financement pendant les quatre ou cinq premières années. »

Depuis sa retraite du jeu, Danielle a continué à remettre en cause le discours en tant qu’universitaire, organisatrice communautaire et artiste de scène 2SLGBTQQIA+.

Professeure agrégée à l’Université de l’Alberta, Danielle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les cultures du handicap et du mouvement, mettant l’accent sur le soutien aux organismes de sport et de loisirs, afin de créer des occasions plus équitables.

« L’équité est un peu comme une résolution du Nouvel An : les gens veulent vraiment le faire; ils s’y engageront en quelque sorte dans de grandes déclarations de leurs politiques, mais souvent ce qui est un peu moins évident, c’est de déterminer les choses quotidiennes que nous devons faire pour atteindre cet objectif », a expliqué Danielle. « Je travaille avec des chercheurs extraordinaires et nous déterminons un mode de pensée intersectionnel à propos des politiques et pratiques quotidiennes, du genre de choses que nous devons faire pour pouvoir réaliser le rêve de compter plus de gens capables de jouer à ce qu’ils aiment et de pouvoir non seulement être inclus, mais s’y épanouir. »

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