Darrell Nordell à la recherche de nouveaux athlètes « sur le terrain »

Selon l’entraîneur d’Edmonton, la clé du recrutement est de les intéresser à s’asseoir sur le fauteuil

Comptant plus de 25 ans d’expérience en tant qu’entraîneur au niveau du club, ainsi qu’aux échelles provinciale et nationale, Darrell Nordell sait bien comment recruter de nouveaux athlètes. Mais, selon le natif d’Edmonton, amener l’athlète sur le terrain pour la première fois est l’aspect le plus difficile du processus.

« Les intéresser d’abord à venir sur le terrain et les présenter à d’autres athlètes, c’est probablement l’aspect le plus difficile, que dirait tout entraîneur au Canada, à propos du recrutement de nouveaux athlètes », a expliqué Darrell. « Si nous pouvons les intéresser et qu’ils viennent l’essayer au moins une fois, puis au moins deux ou trois fois de plus, alors je sais que nous allons probablement les garder, à moins que quelque chose ne change radicalement dans leur travail, à la maison ou à l’école. »

Darrell est l’entraîneur en chef du programme masculin canadien des moins de 23 ans, de l’équipe des Jeux d’hiver du Canada de l’Alberta et du programme féminin Inferno d’Edmonton.

La clé est d’amener l’athlète sur le terrain à plusieurs reprises, a déclaré Nordel, entraîneur de basketball en fauteuil roulant depuis 1994.

« Si nous pouvons les inciter à jouer deux ou trois fois, nous aurons à peu près ce grappin sur eux, et ils vont rester parce qu’ils aiment le sport, la complexité du sport, ce que j’aime le plus à ce sujet, mais aussi les autres athlètes », a ajouté Darrell.

S’appuyant sur son expérience, Darrell affirme que c’est le fauteuil même qui est l’argument de vente. « Tout le monde veut s’asseoir sur le fauteuil », a-t-il soutenu. « Qu’il s’agisse d’un athlète handicapé, qui essaie un fauteuil de basketball en fauteuil roulant et constate la vitesse à laquelle il peut bouger et virer ou d’un athlète non handicapé assis qui regarde l’exécution d’un mouvement. »

« L’athlète observera ensuite les autres joueurs sur le terrain et comment ils peuvent manœuvrer ce fauteuil et sont tout simplement stupéfaits. Un joueur comme Reed De’Aeth qui ne joue que depuis cinq ans et demi, six ans, regardez à quel point il est déjà bon, en cinq ans seulement. »

Darrell a été initié au basketball en fauteuil roulant lors des Championnats du monde de 1994, qui ont eu lieu à Edmonton. Il dirigeait le programme scolaire d’éducation et de sensibilisation avec l’Alberta Northern Lights Wheelchair Basketball Society à l’époque, ce qui a suscité son intérêt à commencer à jouer.

Darrell attribue à Barbra Griffin, qui travaillait aux Championnats du monde de 1994, le mérite de l’avoir incité à s’asseoir sur un fauteuil et jouer.

« Elle savait que j’avais pratiqué des sports debout et m’a dit : « Pourquoi ne commences-tu pas à jouer au basketball en fauteuil roulant? » J’ai donc joué pendant huit ans, aux échelons local et provincial, puis j’ai commencé à m’impliquer davantage dans l’entraînement », a signalé Darrell. « J’étais vraiment intrigué par le jeu, la façon dont il était joué, mais aussi d’avoir simultanément à pousser un fauteuil, c’était vraiment difficile.»

Après que Darrell a commencé à jouer, Ron McKay et Steve Bach lui ont suggéré de commencer à entraîner.

Comptant près de 30 ans d’expérience comme entraîneur, l’homme âgé de 53 ans a révélé qu’il aimait le plus les aspects techniques et stratégiques de l’entraînement, ainsi que l’établissement de relations.

« J’apprenais le jeu et j’entraînais en même temps. Au cours des deux ou trois premières années, je jouais et j’entraînais. La raison pour laquelle j’aime tant entraîner les joueurs de niveau junior de moins de 23 ans, c’est parce que c’est là que j’ai tout d’abord commencé, en tant qu’entraîneur de l’équipe junior Northern Lights d’Alberta », a-t-il indiqué. « J’aime vraiment cette partie, la façon dont un jeu se déroule sur le plan stratégique. J’aime aussi beaucoup, et je pense que c’est un de mes atouts, créer des rapports avec les athlètes et je crois surtout qu’en tant qu’entraîneur de niveau junior, vous devez vraiment être en mesure d’établir des relations. Je pense que c’est l’un de mes plus grands atouts. »

Darrell travaille avec les équipes nationales du Canada depuis 2004 et a fait partie du personnel de Marc Antoine Ducharme, chargé de l’équipe féminine aux Jeux paralympiques de Tokyo, en 2020, l’été dernier.

En tant qu’entraîneur de l’équipe masculine des moins de 23 ans, Darrell a souligné qu’il aimait voir les athlètes passer par le processus de recrutement et de développement et lorsque l’entraîneur Matteo Feriani les appelle pour les inviter à se joindre au programme senior.

« C’est quelque chose que j’aime : regarder les athlètes à partir du moment où je les vois pour la première fois, que ce soit par l’entremise des Jeux d’hiver du Canada ou d’un de nos camps régionaux juniors, puis les voir quand ils reçoivent l’invitation de Matteo à participer à un camp de l’équipe nationale », a déclaré Darrell, qui a assisté à quatre Jeux paralympiques en tant qu’entraîneur. Je me dis bon nous sommes parvenus à un point où ils sont maintenant reconnus par Matteo et le reste du personnel de niveau senior, donc je suis ravi de les avoir aidés tout au long de ce parcours ».

Darrell a récemment entraîné l’équipe 1 d’Edmonton, qui a remporté une médaille d’or, lors de la compétition inaugurale 3 contre 3, au Festival du Championnat national féminin, en avril.

Ses fonctions d’entraîneur lors du tournoi 3 contre 3 ont donné à Darrell l’occasion d’évaluer le talent pour les Jeux d’hiver du Canada, de l’an prochain.

« J’avais une équipe comptant une joueuse de niveau senior, Jayna Doll, qui était avec moi aux Jeux du Canada en 2019, mais trois joueuses assez jeunes par la suite », a dit Darrell. « C’est la même chose que de voir ces athlètes recrutées pour l’équipe nationale, le chemin parcouru par ces joueuses dans le peu de temps qu’elles ont joué au basketball en fauteuil roulant et les sourires sur leur visage. Et, aussi, le simple fait de savoir que les Jeux d’hiver du Canada de 2023 auront lieu dans moins d’un an et qu’elles sont toutes admissibles à participer à ces jeux. »

En dehors du terrain, Darrell est le coordonnateur des ressources de quartiers pour la ville d’Edmonton, où il supervise le développement communautaire.

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