L’athlète Blaise Mutware vise à « s’épanouir dans le basketball et dans la vie »

Le désir de Blaise Mutware, un athlète d’Équipe Canada, d’approfondir ses connaissances l’incite à s’épanouir à la fois en tant que joueur et personne. L’année à venir promet de nombreuses occasions d’apprentissage, alors que le natif de Toronto s’efforce d’atteindre son objectif ultime de concourir pour le Canada à Tokyo.

Les Jeux paralympiques étant reportés d’un an, Blaise a trouvé un nouveau passe-temps, durant l’été, alors que le monde était confiné – il s’est immergé dans le monde de l’investissement et des transactions sur le marché boursier.

« Je suis juste en train d’apprendre et d’essayer de comprendre », a signalé Blaise. « C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire, aussi longtemps que je me souvienne. Je voulais en apprendre davantage, en matière de finances personnelles, mais je ne savais pas vraiment comment m’y prendre. »

« J’ai eu l’impression que le coronavirus m’ouvrait les yeux, pas seulement à moi, mais aussi à la plupart des gens, pour évaluer le stade où se trouvait leur vie et essayer d’atteindre certains objectifs dans leur vie. Veulent-ils rester dans leur situation actuelle ou progresser et s’améliorer? C’est là ma perspective et j’ai commencé à faire beaucoup de lecture sur les investissements. »

Une autre occasion de croissance personnelle attend Blaise au sud de la frontière, à l’Université de l’Arizona, après qu’il ait fait bonne impression à la finale de la NWBA, en 2019, et mérité une bourse de basketball. Compte tenu de son intérêt pour les finances personnelles, Blaise poursuit un diplôme en affaires.

« Des représentants de cette université m’ont vu jouer un peu et je suppose qu’ils ont constaté mon potentiel. J’ai pensé que ce serait une excellente occasion de vivre quelque chose de différent. J’ai l’impression d’être encore à ce jeune âge où je peux prendre des risques et je crois que d’aller à l’école serait un risque. Je n’ai jamais été très bon à l’école, mais je voulais profiter de cette chance et voir comment je peux m’épanouir à la fois dans le basketball et dans ma vie. »

Il devait commencer ses études cet automne, mais avec la pandémie et pour le moment, Blaise a choisi l’apprentissage à distance, à la maison. Il est optimiste quant à sa possibilité de rejoindre sa nouvelle équipe, en janvier, et de continuer son développement en tant qu’athlète.

« C’était quelque chose qui semblait attrayant, l’idée d’obtenir une bourse pour jouer au basketball à l’université. Beaucoup de joueurs de l’équipe nationale ont suivi la filière universitaire ou européenne. Je voulais faire un peu l’expérience de l’université et de ce niveau de jeu et m’épanouir comme joueur. J’estime être encore un jeune joueur dans l’équipe nationale ou du moins pas trop expérimenté et je voulais donc essayer un niveau de jeu différent, afin que je puisse contribuer à l’équipe nationale. »

Ses études en Arizona représenteront la deuxième fois que Blaise poursuit une éducation supérieure. La première fois portait sur une autre de ses passions – la cuisine.

Né au Rwanda, Blaise est déménagé avec sa famille au Canada, où ils se sont installés à Toronto, lorsqu’il avait 13 ans. Son père lui a appris à cuisiner quand il était enfant. Au moment de choisir un parcours, après l’école secondaire, la poursuite de son rêve de devenir un chef lui convenait naturellement.

Alors que Blaise terminait ses études culinaires, il a été confronté à deux voleurs pendant une altercation au cours de laquelle Blaise, alors âgé de 20 ans, a reçu cinq balles dans la colonne vertébrale et les jambes. La vie telle qu’il la connaissait s’est soudainement arrêtée. Six mois après son rétablissement, il a trouvé le basketball en fauteuil roulant et un nouveau parcours s’est amorcé avec les Rolling Rebels de Variety Village.

Blaise aime toujours cuisiner et travaille comme cuisinier à la chaîne dans un restaurant local. Il a aussi mérité le droit de se vanter auprès de ses coéquipiers, après avoir remporté un concours amical de style Iron Chef, il y a quelques années, pendant qu’il se trouvait dans le programme de l’Académie (prochaine génération), non qu’on pourrait le deviner.

« Je peux faire concurrence à qui que ce soit, mais je ne suis pas arrogant », affirme Blaise. « J’aime rester humble et laisser mes actions parler d’elles-mêmes. »

Le même concept s’applique à Blaise sur le terrain de basketball. Tandis qu’il attend le bon moment pour commencer sa nouvelle aventure en Arizona, Blaise s’entraîne au Centre national d’entraînement, à Toronto, pour poursuivre son parcours sur la route de Tokyo. Beaucoup de nouveaux protocoles ont été institués, afin que les athlètes puissent s’entraîner en toute sécurité, compte tenu de la nouvelle réalité.\

« Nous avons vraiment travaillé sur des choses pour lesquelles nous n’avons pas vraiment la chance de travailler individuellement. Nous devons encore faire de la distanciation sociale, donc une bonne partie de l’entraînement est assez individuelle. Nous trouvons des moyens de nous entraîner ensemble, comme une compétition de lancers et des exercices défensifs à distance. Nous travaillons sur la vitesse et le tir et beaucoup d’éléments techniques. J’aime ça, mais je ne peux attendre le jour où nous commencerons à jouer avec contact. »

Bien que les exercices avec contact ne soient pas encore prévus, Blaise s’efforce de perfectionner ses habiletés cérébrales sur le terrain.

« Je crois que mon jeu peut encore s’améliorer et je prends les mesures pour y parvenir. Je veux être plus confiant dans ma capacité d’interpréter la défense et de mieux saisir le jeu d’un point de vue plus mental. Je veux être capable de comprendre chaque jeu et, le mieux possible, tout ce qui se déroule sur le terrain. »

Son objectif demeure de concourir pour le Canada, à ses premiers Jeux paralympiques, à Tokyo, l’été prochain. Blaise espère terminer ce qu’Équipe Canada et lui ont commencé, après avoir remporté une médaille d’argent aux Jeux parapanaméricains de 2019, à Lima, à sa première saison de jeu.

« Je suis très excité d’aller à Tokyo. L’année supplémentaire sera grandement nécessaire pour vraiment élever notre jeu. Je pense que cette équipe dans son ensemble, une fois que nous serons réunis, peut vraiment retourner au niveau auquel nous avons joué, à Lima, et même aller plus loin. »

« Participer aux Jeux paralympiques me permettra certainement d’atteindre un objectif que j’ai depuis cinq ans et de finalement l’accomplir signifiera beaucoup. Réaliser cet objectif ne fera que me pousser à me fixer plus de buts et à viser d’en remplir encore plus. J’espère que nous gagnerons une médaille à Tokyo. »

Suivez Blaise sur Instagram @johnny.blaze__ et le reste d’Équipe Canada sur la route vers Tokyo :

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