Mon parcours : Arinn Young

Arinn parle d’avoir grandi à la ferme à Legal, de sa passion pour le sport et comment elle a trouvé le basketball en fauteuil roulant, dans l’édition de ce mois de Profil d’athlète, présenté par Toyota.

J’ai grandi à Legal, en Alberta. C’est une toute petite ville; il y a une route pour y entrer et une autre pour en sortir. J’ai grandi dans une ferme à Legal, mais j’allais à l’école à Morinville. J’étais une enfant de la ferme – nous sommes des durs de durs. J’ai pratiqué divers sports en grandissant. Je suis fière d’être une enfant de la ferme, parce que j’ai toujours été agressive dans tout ce que je faisais – j’étais vraiment forte. C’était une vie simple.

Pendant mon enfance, j’avais des chevaux dont je devais m’occuper. Nous cultivions également les fraises, donc vous cueillez de mauvaises herbes ou vous cueillez des fraises. Pendant mes temps libres, nous courions à travers les balles de foin, nous nous amusions avec les chevaux ou nous nous promenions sur un quadricycle ou un véhicule tout terrain – nous étions toujours occupés.

J’ai un frère aîné, Jackson, il a un an de plus que moi. Jackson était un frère aîné typique : il s’en prenait toujours à sa petite sœur. Je pense qu’il a vraiment augmenté mon côté compétitif. Je voulais être meilleure que lui dans les sports ou dans la course jusqu’à la grange, je voulais le battre. Je pense que nous avons une assez bonne relation entre frère et sœur. Maintenant que nous avons tous les deux vieilli, il y a un bon respect mutuel. Il aime vraiment regarder nos matchs, nous encourage et s’y engage, alors je l’apprécie vraiment.

Introduction aux sports
Je suis pratiquement née dans le basketball – mon père jouait au basketball debout et au football. Donc, j’ai été à peu près jetée dedans quand j’avais environ 5 ans. Depuis, je joue et j’adore ça. Mon père m’a entraîné pendant longtemps. C’était un gars dur et il a fait de moi une fille dure dans ma façon de jouer.

J’ai commencé à jouer à la crosse un peu plus tard, je voulais juste essayer quelque chose de nouveau et je pouvais la jouer avec plusieurs de mes cousins. La crosse est vraiment ce qui a m’a rendue plus agressive. C’est un sport plus physique et je pouvais faire pratiquement ce que je voulais. C’était le meilleur sport. Je n’étais pas particulièrement bonne, mais si l’un de mes cousins était votre cible, j’étais celle à qui vous deviez répondre, donc c’était une tonne de plaisir.

J’ai aussi été une cavalière pendant plus de 10 ans. J’ai pu représenter l’Alberta. J’ai fait du dressage, des sauts d’obstacles, du cross-country, bref j’ai tout fait. J’étais assez bonne, mais j’ai dû laisser l’équitation quand je me suis blessée.

La blessure

Ma blessure initiale au genou s’est produite alors que je jouais à la crosse. J’étais au milieu d’une partie, contre une équipe de haut niveau, et nous perdions par beaucoup – j’ai reçu une passe et je courais près du côté quand une autre joueuse m’a frappé par derrière, j’ai quelque peu volé comme Superman dans les airs, je suis tombée et une autre fille m’a frappé du côté. Mon genou s’est enroulé autour d’elle et j’ai déchiré mon ligament croisé antérieur (LCA) du genou et mon ménisque.

Malheureusement, pendant très longtemps les médecins ont pensé que j’avais seulement une entorse au genou. Je commençais à retourner au sport et je me blessais à nouveau le genou. Je l’ai probablement fait une douzaine de fois avant que les médecins disent : « Oh, il y a quelque chose qui ne va pas, ce n’est pas seulement une entorse ».

Par conséquent, j’ai joué et cessé de jouer pendant environ un an. Une fois que les médecins se sont rendu compte que j’avais vraiment endommagé mon genou, j’ai subi une intervention chirurgicale et j’ai dû ensuite me réhabiliter, j’ai cessé le sport pendant très longtemps, parce que j’ai mal réagi à la chirurgie.

Initiation au basketball en fauteuil roulant

Pendant que j’ai été incapable de jouer en raison de ma blessure au genou, un ami de la famille m’a initié au basketball en fauteuil roulant et c’est à ce moment-là que j’ai commencé ma transition vers le sport. Une fois que ma chirurgie du genou a réussi, j’ai consacré mon temps au basketball debout et au basketball en fauteuil roulant. Je pensais que je pourrais encore potentiellement avoir une carrière en basketball debout, alors j’ai commencé à me concentrer sur ce sport et cherché à obtenir une bourse d’études.

En 11e année, lors de mon dernier match de basketball debout, c’était les demi-finales et l’équipe gagnante concourrait au match de championnat national, j’ai tenté d’intercepter une passe en plein vol et je ne voulais pas atterrir sur mon genou droit, alors j’ai atterri sur mon genou gauche, et c’est à ce moment là que j’ai endommagé mon genou et cassé certains des os de ma jambe gauche.

J’étais littéralement allongée sur le sol, je ne pleurais pas, j’avais évidemment une tonne de douleur, et mon entraîneur est venu en courant et m’a dit : « Peux-tu encore jouer? Nous avons besoin de toi, il reste environ 15 minutes de jeu, nous avons besoin de toi ». J’étais par terre, allongée sur le ventre, tenant mon menton dans mes mains, je l’ai regardé et lui ai répondu : « Je vais jouer pour Équipe Canada ». Il a répondu « Excuse-moi? » et j’ai répété : « Je vais aller jouer pour Équipe Canada ».

Il m’a dit : « Je ne comprends pas » et j’ai réitéré : « Je vais aller jouer au basketball en fauteuil roulant pour Équipe Canada ». Depuis ce moment, toute mon attention s’est portée sur le basketball en fauteuil roulant, puis j’ai fini par faire partie de l’équipe.

Transition vers le basketball en fauteuil roulant

La transition vers le basketball en fauteuil roulant n’a pas été trop difficile. Je n’ai eu qu’à m’habituer au fauteuil. Le programme de l’Alberta est tellement bon pour les nouveaux athlètes et le recrutement de nouveaux athlètes. À l’époque, le programme de l’Alberta comptait un grand nombre de joueurs légendaires, donc c’était vraiment facile de rester motivée et de continuer à essayer, parce qu’ils étaient toujours là pour m’aider.

Lors de mon premier entraînement de basketball en fauteuil roulant, j’ai frappé très fort une fille avec mon fauteuil et je lui ai volé le ballon. À l’époque, c’était la première fois que je voyais autant d’athlètes handicapés dans un même endroit, je me suis excusée auprès d’elle et je lui ai rendu le ballon. Elle m’a vraiment regardé de travers, puis au prochain jeu sur le terrain, elle m’a frappé aussi fort qu’elle le pouvait et m’a dit : « Tu ne t’excuses pas dans ce sport. ». À ce moment-là, j’ai pensé : « Et c’est pourquoi je joue. » Je suis instantanément tombée amoureuse du jeu.

Études universitaires en Alabama

J’étais d’abord en Alberta, puis après avoir remporté le Championnat du monde en 2014, j’ai vécu à Toronto, passant un an à l’académie, j’ai décidé d’aller en Alabama pendant cinq ans, puis j’ai déménagé en Allemagne pour jouer professionnellement.

J’ai obtenu une bourse complète pour aller à Bama et étudier les sciences de l’exercice.

Il y a tellement de légendes dans le programme de l’Alberta, qui ont toutes suivi un parcours similaire : elles sont allées à l’école aux États-Unis et ont ensuite joué professionnellement à l’étranger, pendant quelques années. À l’époque, les filles qui l’avaient fait étaient les meilleures athlètes de classification 4,5 au monde. Alors, je me suis dit : « C’est ce que je veux faire, je veux être la meilleure ».

Une fois que j’étais assez bonne et assez intéressée d’aller aux États-Unis potentiellement, l’Alabama est venu me chercher rapidement. Je suis entrée en kinésiologie, car c’est quelque chose que j’aime. L’école a fini par être bonne pour moi.

Jouer professionnellement en Allemagne

J’ai toujours voulu jouer à l’étranger et l’Allemagne comptait historiquement l’un des meilleurs programmes. J’ai toujours été intéressée par l’Allemagne. J’ai mis le pied dans la porte pour jouer dans des tournois internationaux, alors les gens ont commencé à savoir qui j’étais.

Ensuite, j’ai mis mon nom sur un site Web européen, en annonçant : « Hé, je suis une joueuse intéressée, de classification 4,5 » – vous devez faire du battage publicitaire pour vous même, dans un paragraphe. Dès que j’ai fait cette annonce, j’ai reçu pas mal de courriels d’équipes et j’ai pu décider.

C’était une décision facile avec les Rhinos parce que l’équipe se trouvait au milieu du peloton, donc je savais que si j’y allais, je pourrais aider à améliorer son classement et je savais juste que la façon dont je jouerais au basketball me serait bénéfique et profiterait également aux Rhinos. Nous vivions dans la ville de Wiesbaden et nous étions appelées les Rhinos du fleuve du Rhin, parce que le Rhin traverse Wiesbaden.

Vous devez parler un peu allemand pour vous retrouver, mais j’ai été vraiment chanceuse que mes coéquipières parlent tous couramment l’anglais, donc quand nous sommes sur le terrain, c’est comme ça que nous communiquons. En outre, Wiesbaden est une ville vraiment superbe, située à une vingtaine de minutes de Francfort – donc c’est juste à côté d’un grand centre et voyager est vraiment facile de Francfort.

Nous voyagions beaucoup. Vous pouvez voyager n’importe où pour presque moins de 100 euros, ce qui est vraiment incroyable. J’ai visité beaucoup de villes, avec le basketball, mais j’ai vraiment aimé la Pologne. Cette ville a beaucoup d’histoire et la nourriture et les gens étaient tout simplement superbes quand j’y suis allée. J’aime aussi beaucoup la Belgique; c’était très plaisant.

Conseils pour les nouveaux athlètes

Je leur dirais d’y aller et de participer pleinement. Vous serez très mal à l’aise au début et vous apprendrez une tonne de qualités différentes, alors allez-y et amusez-vous.

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