Mon parcours : Blaise Mutware

Blaise raconte son parcours depuis qu’il a grandi au Zimbabwe, a déménagé à Toronto, s’est blessé et a trouvé le basketball en fauteuil roulant, dans l’édition de ce mois de Profil d’athlète, présenté par Toyota

Je suis né au Rwanda, mais ma famille a émigré au Zimbabwe quand j’étais bébé, et c’est là que j’ai grandi. J’ai eu une enfance normale; je faisais du sport, y compris le soccer en grandissant, et je me faisais des amis comme tout le monde.

J’ai deux sœurs cadettes. En tant que frère aîné, j’avais beaucoup de responsabilités, même quand j’étais enfant, alors j’ai dû prendre de la maturité à un assez jeune âge. Je n’étais pas trop surprotecteur, mes sœurs ont l’une l’autre la plupart du temps et elles se débrouillent bien, mais si jamais c’était nécessaire, je pourrais être ce grand frère.

Le déménagement

Nous avons déménagé à Toronto quand j’avais 13 ans. Je me souviens qu’il faisait plus chaud que ce à quoi je m’attendais. Je pensais que le Canada serait plein de neige et d’igloos — toutes les choses stéréotypées, mais je suis arrivé durant l’été et il faisait vraiment chaud. Ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, mais j’aime la ville.

S’adapter à Toronto a été difficile au tout début, étant le petit nouveau en classe à l’école et dans le quartier, mais j’ai toujours eu de bonnes aptitudes sociales parce que nous avons déménagé en Afrique, donc j’ai toujours été habitué à nouer de nouvelles amitiés. J’ai pu me faire de nouveaux amis à Toronto, des amis que j’ai encore aujourd’hui.

En ce qui concerne le sport, j’ai joué à tout ce que je pouvais essayer et m’en permettre le coût. J’ai joué au soccer, j’ai fait de la course sur piste, j’ai joué au volleyball, j’ai tout fait. J’ai aussi joué au basketball.

Je suis devenu un partisan des Raptors peu de temps après avoir déménagé; il le fallait bien. La première fois que j’ai regardé la NBA, c’était en 2008 lorsque Boston a remporté le championnat. Je regardais la finale entre les Celtics et les Lakers et je me suis tourné vers le basketball.

Les Raptors étaient incroyables avec Chris Bosh. J’étais encore en train d’apprendre l’histoire du jeu, donc je n’avais pas vraiment de joueur préféré pendant un certain temps, mais mon favori a fini par être Lebron James.

Expertise culinaire

En grandissant, je vivais surtout avec mon père. Ma mère a déménagé au Canada avant nous, donc pendant longtemps, lorsque mon père travaillait, je devais faire quelque chose à manger. C’est de là où j’ai acquis mon expérience culinaire. Mon père m’a appris à préparer quelques repas et j’ai pu les faire. Puis, il fut question de la poursuite de mes études, je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie et je pensais qu’il serait plus facile d’étudier les arts culinaires. Je suis donc allé au Collège George Brown, j’ai fait deux ans et j’ai trouvé un emploi.

Le domaine culinaire et la cuisine ont été une de mes passions pendant un certain temps, mais lorsque la pandémie a frappé, l’industrie a changé et ça ne me semblait pas aussi agréable que je le pensais.

La blessure et l’initiation au basketball en fauteuil roulant

Je me suis fait dévaliser, par deux jeunes, sous la menace d’une arme à feu. J’étais simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Je n’étais pas non plus au bon endroit dans ma vie, à l’époque – je traînais avec le mauvais groupe.

J’ai reçu cinq balles et deux d’entre elles ont frappé ma colonne vertébrale. Les médecins m’ont dit que j’étais un paraplégique incomplet, à compter de la vertèbre L1, et que mes chances de marcher étaient très minces.

J’ai reçu ce diagnostic, moi qui étais toujours très actif quand je grandissais et courais toujours et partout. Je pense donc que le diagnostic initial ne m’a pas vraiment frappé. C’était un peu difficile à croire ou à comprendre en tant que concept. Je voulais juste continuer à travailler. J’ai fait de très grands efforts durant ma convalescence et je voulais vraiment me remettre sur pied.

Pendant ma convalescence et ma réadaptation à Lyndhurst, ma thérapeute m’a initié au basketball en fauteuil roulant. Elle savait que j’étais passionné de basketball, avant ma blessure, et m’a parlé du basketball en fauteuil roulant, dont je n’avais jamais entendu parler auparavant.

Elle m’a donné un fauteuil pour l’essayer à l’arrière de l’établissement de réadaptation – je me suis amusé. Elle m’a ensuite présenté à l’entraîneur de Variety Village à l’époque et j’ai pu jouer et développer une passion pour le jeu à partir de ce moment-là.

L’Université de l’Arizona

J’étais à un tournoi avec les Rolling Raptors de Toronto. Je crois que nous étions à Louisville, au Kentucky, et l’entraîneur de l’Université de l’Arizona à ce moment m’a vu. Nous avons disputé un match l’un contre l’autre et il m’a ensuite abordé pour me demander s’il m’intéressait d’aller à l’université.

J’avais quelques coéquipiers qui poursuivaient leurs études aux États-Unis. Initialement, je pensais vouloir jouer professionnellement à l’étranger, mais je voulais faire l’expérience du jeu universitaire un peu avant de prendre cette décision, donc j’ai pensé que l’Arizona était l’occasion parfaite.

En Arizona, il fait chaud à longueur d’année, donc c’était sensationnel. Il n’y a pas de mauvais temps. C’est un peu plus calme que Toronto, mais c’est un bon changement. Je fais des études préalables au programme d’études commerciales, donc je suis un étudiant de premier cycle qui cherche à entrer dans la finance ou la gestion. J’ai fait ma première année en ligne, j’ai terminé ma deuxième année au printemps et j’en suis actuellement à ma troisième année.

Première expérience paralympique

À mon avis, c’était surréel. En grandissant, je n’aurais jamais pensé aller aux Jeux paralympiques, mais ce fut une expérience incroyable. Les matchs étaient intenses. Même sans la foule, vous pouviez quand même ressentir l’intensité. J’ai donc hâte aux prochains parce que, espérons-le, il y aura des spectateurs présents et ce sera encore mieux.

Conseils pour les nouveaux athlètes

Il suffit d’aller l’essayer. Essayez pour voir. Même si vous n’êtes pas bon, le jeu en soi est amusant. Pendant longtemps, je n’étais pas bon dans le sport, mais j’en tirais le plus grand plaisir. Je me suis fait de nouveaux amis et beaucoup d’occasions se sont présentées. Donc, je pense que c’est vraiment quelque chose qui vaut le coup.

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