Mon parcours : Garrett Ostepchuk

Garrett raconte son parcours, de son enfance à Regina à la découverte du basketball en fauteuil roulant, de son déménagement à Toronto et de la place qu’il a obtenue dans la formation de l’équipe nationale masculine senior, dans le cadre du programme Profil d’athlète de ce mois-ci, présenté par Toyota

Grandir à Regina a été un peu difficile par moments avec le temps hivernal et le fait d’être en fauteuil roulant, mais ma famille m’a facilité la tâche et m’a beaucoup aidé. J’ai aussi eu de nombreux de bons amis en grandissant et ils m’ont aussi donné un coup de main.

J’ai une sœur cadette âgée de 19 ans. Nous sommes certainement du genre à nous disputer et nous bagarrer un peu, surtout quand nous étions enfants. Nous nous comportons mieux maintenant. Elle est la personne artistique de la famille et je suis le sportif.

Je suis né avec une dystrophie musculaire – simplement dit, mes articulations sont limitées. Certaines sont serrées, telles que celles du poignet et du coude de mon bras gauche, ce qui rend plus difficile le gain de muscle. Cette maladie affecte ma mobilité et mes articulations et, même si mes articulations étaient mobiles, le gain musculaire serait difficile.

Introduction au basketball en fauteuil roulant

J’ai commencé à jouer au basketball en fauteuil roulant quand un homme nommé Mike Brady est venu à mon école primaire quand j’avais huit ans. Mike a vu que j’étais le seul à utiliser un fauteuil roulant dans ma classe. Les professeurs m’ont donné l’occasion d’essayer le basketball en fauteuil roulant avec Mike.

Les professeurs ont ensuite parlé à ma mère de cette occasion et ma mère m’a demandé si j’aimerais l’essayer. Alors, je suis allé l’essayer et je l’ai bien aimé, en fait. Tout le monde était sur un pied d’égalité, donc c’était bien.

Puis, Mike m’a dit qu’il y avait un entraînement de mini-basketball, jeudi, et mon intérêt pour le jeu a progressé à partir de là. J’ai joué au mini-basketball jusqu’à ce que j’aie environ 12 ou 13 ans. J’avais 13 ans lorsque j’ai fait partie de l’équipe de la Saskatchewan pour le championnat national junior.

J’ai aussi essayé un peu le tennis en fauteuil roulant, mais je ne l’aimais pas autant. Je préférais le basketball en fauteuil roulant à cause du contact et du jeu d’équipe.

Réalisation de mon potentiel

En 2014, je me suis rendu compte pour la première fois que j’avais un certain potentiel dans le basketball en fauteuil roulant. C’est l’année où j’ai fait partie de l’équipe de la Saskatchewan – j’avais 13 ans, presque 14 ans. Plus tard cet été-là, Mike Frogley m’a invité à un camp pour les moins de 19 ans. Je n’ai pas très bien joué à vrai dire durant le camp, mais le simple fait d’être capable d’y aller et d’être invité m’a permis de me rendre compte que je pourrais peut-être jouer à un niveau supérieur.

L’année 2014 a été importante pour moi : le championnat national junior, le camp pour les moins de 19 ans et, à l’automne, Darrell Nordell m’a contacté pour l’équipe canadienne des moins de 23 ans. J’irais à Toronto une semaine par mois pour m’entraîner avec des gars comme Liam Hickey et Ben Moronchuk – nous nous rencontrions tous au Toronto Pan Am Sports Centre.

Le championnat national junior a été ma première grande compétition de basketball en fauteuil roulant, mais mon premier tournoi international a eu lieu en 2016, au centre-ville de Toronto – nous avons accueilli quelques équipes.

Je dirais que je voulais avoir des occasions au niveau international, avant de me rendre compte que j’avais le potentiel de jouer à ce niveau. Le désir de jouer a commencé par le mini‑basketball quand j’avais huit ans. Puis, je me suis aperçu que j’avais du potentiel dans le jeu une fois que Darrell a commencé à me contacter au sujet d’occasions pour les moins de 23 ans.

En 2017, le tournoi pour les moins de 23 ans a été la meilleure expérience hors terrain que j’ai jamais eue. Il ne s’agissait pas seulement du basketball, l’expérience sur le terrain était amusante et c’était une bonne équipe, mais cette expérience m’a permis de mieux comprendre à quel point une équipe peut être soudée.

L’amitié de Nik Goncin

J’avais 11 ou 12 ans quand j’ai rencontré Nik. Quand je l’ai vu pour la première fois, je me suis dit : « Ce gars est le meilleur joueur que j’ai jamais vu de toute ma vie et si je peux même approcher de son style de jeu… ».

Nous avons toujours eu une bonne relation en dehors du terrain. Nous plaisantons toujours, nous nous amusons et nous rions. Sur le terrain, il est assez compétitif. Je me souviens encore du petit Garrett de 13 ou 14 ans qui essayait de comprendre ce qu’il me disait. Je ne comprends toujours pas tout le temps ce qu’il dit.

Il est presque comme un frère aîné pour moi – c’est en quelque sorte notre relation. Nous restons toujours en contact et nous aimons nous envoyer de courts messages et être compétitifs l’un avec l’autre sur le terrain.

Je pense que j’aime jouer contre Nik plus que j’aime jouer avec lui – nous savons comment nous pousser à bout l’un l’autre sur le terrain et nous pouvons tous les deux devenir vraiment compétitifs l’un avec l’autre. C’est ce que j’aime bien.

Parvenir à l’équipe nationale senior 

L’équipe nationale senior ne m’avait même pas entré dans l’idée jusqu’en 2016. Cette année‑là, ils m’ont dit que j’étais un remplaçant pour l’équipe paralympique de Rio, alors j’étais assez heureux de cela. Je ne me m’attendais pas du tout à rien. À ce moment-là, je n’étais pas très au courant. Quand j’ai reçu l’appel, j’étais vraiment surpris.

C’est à ce moment-là que je me suis dit que peut-être que je pourrais jouer dans l’équipe senior. Puis, le Championnat du monde des moins de 23 ans a eu lieu en juin 2017. Après ce tournoi, Matteo Feriani m’a convaincu de rester à Toronto cet été-là et de m’entraîner. Je m’entraînais donc, je travaillais dur et j’avais pour objectif de faire partie de l’équipe senior.

J’ai fait partie de l’équipe en 2017 et 2018, puis une fois que j’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires, j’ai déménagé à Toronto pour m’entraîner à temps plein en 2019 et j’ai été retranché de l’équipe cette année-là. C’était un signal d’alarme pour moi parce que je savais que Tokyo 2020 approchait et je savais que j’avais la capacité et le talent pour faire partie de cette équipe. Se faire supprimer de l’équipe ne me plaisait pas du tout, je ne voulais pas que ça se termine comme ça.

Malgré que je sois éliminé, je suis resté à Toronto, j’ai continué à m’entraîner et j’ai fait partie de l’équipe l’année suivante. Sur le moment, ma décision de rester à Toronto et de m’entraîner, même si j’avais été supprimé, a probablement été l’un des choix les plus intelligents que j’ai jamais faits.

Je n’ai jamais pensé que le jeu m’amènerait partout dans le monde. Même quand j’avais 15 ou 16 ans, j’ai toujours pensé que je m’amusais. Je passais juste de bons moments. Puis les choses ont commencé à devenir plus sérieuses.

Ma ville préférée que j’ai visitée grâce au basketball en fauteuil roulant est probablement Hambourg, en Allemagne, c’est vraiment bien, mais Tokyo est assez superbe aussi – il est difficile de choisir entre les deux.

Jeux paralympiques de Tokyo 2020

Sur le moment, l’expérience paralympique était surréaliste. C’était difficile de croire que j’étais là. Cela m’a enthousiasmé et m’a motivé davantage à travailler plus fort, car voir le jeu à ce niveau m’a fait comprendre que je n’en suis pas encore là. Je peux voir que j’ai un autre niveau auquel je peux amener mon jeu.

Conseils pour les nouveaux athlètes

Soyez prêt à échouer et continuez à apprendre de ces échecs.

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