Mon parcours : Jonathan Vermette

Jonathan fait part de son enfance à Sherbrooke, de la découverte du basketball en fauteuil roulant et de ses études à l’Université de l’Illinois, dans l’édition de ce mois-ci de Profil d’athlète, présenté par Toyota.

J’ai grandi à Sherbrooke, au Québec, une ville de taille moyenne, située à environ 90 minutes à l’est de Montréal. C’est une belle ville – c’est là que j’ai commencé à jouer au basketball à mon école secondaire. J’ai de bons souvenirs d’avoir grandi à Sherbrooke – ce n’est pas trop loin de la frontière américaine et il y a des occasions de participer à de nombreuses activités de plein air.

J’ai joué un peu au basketball debout à l’école secondaire, mais pas trop de sports organisés en grandissant. J’étais vraiment actif, mais pas vraiment dans les sports organisés.

J’ai grandi avec ma sœur Karine, mon aînée d’un an et demi, et mon frère jumeau Philippe – je suis né quatre minutes avant mon frère. Ces jours-ci, je dirais que c’est épatant d’avoir un frère jumeau. Ce n’était pas toujours ainsi – pendant une courte période de temps, il y avait des frictions, mais dans l’ensemble, c’est superbe. Nous avons le même âge, les mêmes intérêts – beaucoup en commun, donc c’est bien.

Mon frère et moi sommes assez compétitifs quand il s’agit de sport. Nous avons toujours joué ensemble dans la même équipe, donc il n’y a jamais eu de situation où l’un de nous a gagné et l’autre a perdu – ce qui aurait causé une bagarre. Nous étions compétitifs au point où nous nous poussions l’un l’autre à être meilleurs dans n’importe quel sport que nous pratiquions.

L’accident et la découverte du basketball en fauteuil roulant

En novembre 2000, alors que j’avais neuf ans, ma famille et moi avons été impliqués dans un accident de voiture, près de Trois-Rivières, au Québec. Je ne me souviens pas trop des détails. Après l’accident, nous avons été à l’hôpital pendant environ deux mois, puis dans un centre de réadaptation près d’un an. J’ai subi une lésion de la moelle épinière, à la suite de l’accident de voiture. Je suis paraplégique au niveau L1-L2.

Ma sœur, mon frère et moi avons discuté, à la suite de l’accident de voiture, de trouver un moyen de rester impliqués dans le sport. Nous étions tous des sportifs avant l’accident.

À un moment donné, alors que nous étions au centre de réadaptation, nous avons vu une démonstration de basketball en fauteuil roulant. Ensuite, nous avons parlé avec notre père de la création d’une équipe – nous avions déjà trois joueurs – alors nous avons trouvé quelques autres athlètes et formé une équipe. Nous étions appelés les Patriotes de Sherbrooke.

Mon père a fait beaucoup pour nous, sur le plan de la participation aux sports adaptés. Il ne m’a pas poussé à jouer au basketball en fauteuil roulant, parce que j’avais déjà ce désir de jouer, mais il a tout fait pour nous permettre de jouer.

C’est lui qui a créé l’équipe et trouvé des fonds pour acheter des fauteuils pour les athlètes et du temps sur le terrain. Il a consacré beaucoup de temps et d’énergie à diriger l’équipe. Sans lui, j’aurais probablement fini par jouer au basketball en fauteuil roulant, mais il nous a facilité la tâche à tous les trois.

Études à l’Université de l’Illinois

J’ai appris à connaître l’entraîneur Mike Frogley après m’être joint à l’équipe nationale junior. Il m’a donné l’idée d’aller à l’université et de jouer au basketball en fauteuil roulant. Je savais que c’était une excellente occasion de perfectionner mon anglais, de profiter d’un entraînement de haut niveau et de faire des études, donc c’était une très bonne occasion.

Quand je repense au temps passé à l’Université de l’Illinois, j’étais peut-être un peu trop jeune, je ne savais pas ce que je voulais faire exactement, sur le plan académique, alors j’aurais aimé avoir attendu un an ou deux, pour avoir plus de maturité et tirer le meilleur parti de l’expérience.

J’ai suivi des cours de kinésiologie, mais je faisais des études générales. Mon objectif était de me diriger en kinésiologie. À un moment donné, j’ai juste décidé que ce n’était pas pour moi, alors j’ai déménagé à Toronto pour devenir membre de l’Académie nationale.

Première expérience paralympique à Rio

J’ai des sentiments mitigés à propos du Brésil, parce que ce fut une année et un été difficiles. Nous avons travaillé tellement fort aux niveaux physique et mental – c’était dur. Ensuite, nous sommes allés à Rio et n’avons pas obtenu le résultat que nous voulions aux Jeux.

Participer à mes premiers Jeux paralympiques, c’était sensationnel au Brésil; Rio était une grande ville – donc je dirais que c’était avec des émotions ambivalentes, quand je repense à mes premiers Jeux paralympiques.

Conseils pour les nouveaux athlètes

Allez-y; essayez-le. Il n’y a aucune raison de ne pas l’essayer. Vous n’avez pas besoin de vous fixer pour objectif de faire partie de l’équipe nationale au début; il suffit de jouer pour le plaisir avec vos amis ou dans une équipe locale. Si vous aimez ce sport et que vous voulez le prendre au sérieux, vous pouvez le poursuivre. Mais d’abord et avant tout, amusez-vous.

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