Mon parcours : Megan Smith

Megan raconte son parcours, depuis son enfance à Vancouver et sa découverte des sports adaptés, jusqu’à la médaille d’or remportée aux Jeux du Canada et sa place comme membre de l’équipe nationale senior, dans l’édition de ce mois-ci de Profil d’athlète, présenté par Toyota

Je n’ai jamais vraiment aimé vivre à la ville, donc grandir à Vancouver n’était pas mon endroit idéal, mais ma famille est vraiment formidable et nous trouvions le temps d’aller à Whistler ou d’aller camper et de faire d’autres activités à l’extérieur de la ville.

Les nombreux parcs de Vancouver, dont le parc Stanley, ont toujours été d’excellents endroits à visiter. Nous avons beaucoup aimé voir la Sunshine Coast et Victoria. J’ai de la parenté à Victoria et c’est l’endroit pour moi, celui où je me suis récemment entraînée.

Depuis ma naissance, je souffre d’une amyotrophie spinale, qui cause des faiblesses au bas de mes jambes. J’ai commencé à utiliser un fauteuil roulant le jour, après mon entrée à l’école secondaire, car c’est un moyen plus facile et plus rapide de me déplacer. Les symptômes de mon état sont différents pour chaque personne. C’est très rare, donc il y a peu de recherches à ce sujet, mais je suis à l’aise, heureuse et en bonne santé. Mon état et ses symptômes ont progressé à mesure que j’ai vieilli. Les médecins n’ont pas trouvé la totalité de mon diagnostic avant 2017, mais mon état est maintenant stable.

J’ai une sœur aînée, qui a trois ans de plus que moi. Je suis proche d’elle. Au fil des ans, notre relation a changé, étant donné que nous habitons à des endroits différents, mais nous sommes proches. Je peux vraiment compter sur elle et elle m’appuie toujours sur mon parcours. Elle travaille à l’obtention d’une maîtrise en physiothérapie ou en ergothérapie.

Introduction au sport

Marni Abbott-Peter m’a introduite au sport, quand j’avais environ cinq ou six ans. Je suis allée à un événement qu’elle organisait et où je pouvais essayer divers sports adaptés.

Je me souviens que je ne voulais pas y aller. Je ne voulais rien avoir à faire avec le sport. Je pratiquais l’équitation, mais le monde des sports adaptés ne m’intéressait pas du tout.

Je ne voulais pas être différente et je ne me souviens pas que ma famille ait participé à des sports d’équipe, donc je n’avais aucune expérience préalable dans le sport. Je suis la seule dans ma famille qui a vraiment joué au basketball. Ma sœur pratiquait certains sports à l’école secondaire, mais pas de compétition à l’école ou en dehors. Sa grande passion était la danse. Donc, je pense que mon hésitation à essayer des sports adaptés provenait de mon absence de compréhension de la mesure dans laquelle ce serait amusant. J’ai commencé à faire plus de sports adaptés récréatifs et j’ai même essayé le tennis. J’ai acquis plus d’expérience avec le basketball en fauteuil roulant, au tout début de ma pratique de ce sport, en travaillant avec Nadine Barbisan et Makiko Harada.

Je me suis rendu compte que je voulais poursuivre sérieusement le basketball en fauteuil roulant après mes deuxièmes Jeux de la Colombie-Britannique, en 2018. C’est à ce moment‑là que j’ai commencé à mieux connaître Simon Cass, qui m’a invitée à mon premier camp des Jeux du Canada. C’est où j’ai vu pour la première fois que le niveau était beaucoup plus compétitif et que je pouvais m’améliorer, ce qui m’a donné l’envie de jouer et de prouver à tout le monde que je pouvais jouer à ce niveau.

Simon m’a considérablement aidé à améliorer mon jeu, au point où je me suis rendu à Victoria pour m’entraîner avec lui à plein temps. Il a été le plus grand entraîneur que j’ai jamais pu demander. Il me pousse toujours – je n’aurais pu trouver un meilleur entraîneur.

Jeux du Canada 2019

Ma participation aux Jeux du Canada 2019 a été angoissante. Je n’ai pas joué autant depuis que j’étais nouvelle dans l’équipe, mais c’était excitant et m’a donné envie de pousser plus fort pour un jour devenir membre d’Équipe Canada, à un moment donné, et jouer à un niveau supérieur avec Équipe C.-B.

Les Jeux du Canada 2019 ont été ma première grande compétition à l’extérieur de la Colombie‑Britannique. Je me souviens à quel point j’étais bouleversé par le froid qu’il faisait à Red Deer; environ -40. Je me souviens aussi à quel point j’étais excitée de représenter la Colombie-Britannique et de pratiquer un sport que j’aime et ma famille est venue me regarder. C’était superbe. J’ai joué avec des athlètes de haut niveau de la Colombie-Britannique, comme Ben Hagkull et Joel Ewert – c’était fantastique d’apprendre d’eux. Simon et Tim Frick étaient là aussi.

Choix d’un parcours de carrière

Au terme de ma deuxième année du programme de loisirs thérapeutiques, au Collège Douglas, à Vancouver, j’ai décidé de prendre un congé sabbatique cette année-là.

Je suis actuellement inscrite au programme de kinésiologie du Collège Camosun, à Victoria. Je jette aussi un coup d’œil aux universités aux États-Unis. Je veux poursuivre mes études et jouer au basketball, il pourrait donc s’agir de mon meilleur choix.

La kinésiologie, c’est curieux, parce que beaucoup de membres de ma famille et de mes amis sont des ergothérapeutes ou des physiothérapeutes. Ma sœur espère entrer dans la profession; ma mère est physiothérapeute tout comme ma tante. J’ai aussi une tante et une cousine à Victoria, qui sont des ergothérapeutes. Donc, la kinésiologie, je l’ai presque dans le sang.

Un jour, j’aimerais travailler en thérapie de réadaptation ou par le jeu. Je m’intéresse particulièrement, bien sûr, au sport adapté. J’ai aussi essayé un peu de faire fonction d’entraîneure.

Jeux du Canada 2023

Ce fut incroyable de terminer mes derniers Jeux du Canada avec une médaille d’or et l’équipe et les entraîneurs avec lesquels j’ai fait mes débuts. Marni était à mes côtés quand j’ai commencé à jouer au basketball en fauteuil roulant, à l’âge de six ans, et elle était là quand j’ai gagné l’or pour la première fois. C’était sensationnel. Je n’ai jamais autant pleuré de ma vie.

Notre équipe est restée invaincue au Championnat national junior 2022. Je pense que nous avons légèrement modifié notre jeu, aux Jeux du Canada, mais honnêtement, je crois que nous avons joué avec l’état d’esprit que si nous voulons gagner, nous devons faire le travail nécessaire et non seulement les entraîneurs, mais toute l’équipe. De plus, une fois que vous avez gagné une médaille d’or, vous en voulez une autre, et nous savions que nous possédions le talent. Nous savions que nous pouvions y arriver, faire le travail voulu et jouer de notre mieux. Nous avons aussi gagné parce que nous aimions jouer, ce qui nous a aidées à pousser plus fort et à jouer plus.

Place dans la formation de l’équipe nationale féminine senior

En avril, j’ai appris, au camp à Toronto, que je ferais partie de l’équipe nationale féminine senior. Ma réaction n’a pas été celle que je pensais avoir; j’étais très calme. Je crois que tout le monde s’attendait à ce que j’aie une plus grande réaction, car je le voulais tellement. Mais, j’étais tellement sous le choc, que j’étais juste pensé que c’était merveilleux, puis j’ai quitté la pièce. C’était drôle parce que Marni, je pense, s’attendait à ce que je sois plus animée, mais ma réaction était « youpi! ».

J’étais tellement surprise et heureuse, je ne savais pas vraiment ce que je ressentais. J’ai appelé ma mère et mon père immédiatement; je leur ai dit, puis j’ai appelé Simon. Lui et moi avons travaillé si dur et de faire partie de l’équipe était impressionnant pour moi. J’ai vu combien de travail j’avais fait, ce qui m’a prouvé que je peux continuer.

C’était superbe d’apprendre de Marni, l’entraîneure qui m’a lancé sur ce parcours, que j’étais membre de mon équipe de rêve. Tim et Marni m’ont mise sur ce parcours, m’ont poussée et ont encouragé Simon à s’entraîner avec moi – je n’aurais pu demander un meilleur groupe d’entraîneurs.

©2024 Basketball en fauteuil roulant Canada | Privacy | Policy Disclaimer | Website developed by Xactly Design & Advertising