Mon parcours : Melanie Hawtin

Melanie parle de son enfance à Oakville, de sa carrière en athlétisme et de sa découverte du basketball en fauteuil roulant, dans l’édition de ce mois-ci de Profil d’athlète, présenté par Toyota.

J’ai eu une enfance typique. J’ai grandi avec deux frères aînés. Nous sommes tous allés aux mêmes écoles — primaire et secondaire. J’avais des amis incroyables, un excellent soutien de mes parents et beaucoup de plaisir.

Je suis née avec le spina bifida et l’hydrocéphalie, donc ma colonne vertébrale s’est développée à l’extérieur du sac, sur ma colonne vertébrale, et la moelle épinière ne s’est pas développée et ne s’est pas formée correctement. Donc, à la naissance, ils ferment le sac, ce qui cause des lésions nerveuses sur la colonne vertébrale.

Mes frères aînés Danny et Dale étaient surprotecteurs, mais ils aimaient aussi jouer rudement. J’ai appris que je devais tenir ferme dès un jeune âge. C’était une dynamique typique de frère aîné – sœur cadette. Cependant, ils ont toujours appuyé ma carrière en athlétisme et maintenant ma carrière au basketball.

Nous sommes une famille de grands sportifs. Du côté de ma mère se trouvent des golfeurs professionnels, donc en grandissant dans ce contexte sportif, mes frères pratiquaient toujours différents sports. Nous sommes une famille très sportive.

J’ai commencé à faire de l’athlétisme et de la natation – dont le lancer du poids – j’ai pratiqué ces sports pendant un certain temps quand j’étais très jeune. Finalement, en vieillissant, j’ai dû choisir celui sur lequel je voulais me concentrer et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de faire de l’athlétisme.

Initiation à l’athlétisme

J’ai été initiée à l’athlétisme par l’intermédiaire d’une bonne amie et collègue de travail de ma mère. Elle a présenté les sports adaptés à ma mère, à la Golden Horseshoe Disabled Sports Association, lui a dit d’amener sa fille et c’est à ce moment-là que j’ai été initiée à l’athlétisme.

Dès l’âge de cinq ans, j’étais très disciplinée dans ma carrière en athlétisme. À l’âge de 9 ou 10 ans, j’avais déjà beaucoup voyagé. Très tôt dans ma vie, j’ai appris à équilibrer le sport avec tout le reste.

J’adore l’Amérique, c’est mon endroit préféré où voyager, car j’ai commencé par voyager dans ce continent à un si jeune âge. J’allais toujours en Géorgie ou en Floride pour des camps d’entraînement, alors j’ai grandi en aimant le Sud. J’aime vraiment leur nourriture, donc les aliments typiques du Sud.

Je ne peux pas penser à un seul fait saillant de ma carrière en athlétisme, parce qu’elle était tellement agréable : allant des Championnats du monde juniors et des Jeux du Canada aux petits événements. J’ai rencontré tellement de gens différents et c’est ce que j’aime de voyager : j’apprends de différentes cultures. C’est ma partie préférée, donc j’apprécie ces moments en athlétisme – juste rencontrer de nouvelles personnes d’autres pays et apprendre où et comment elles vivent.

Trouver le basketball en fauteuil roulant

À la fin de 2012, j’ai été opérée. Étant donné que je suis née avec l’hydrocéphalie, j’avais de l’eau sur le cerveau, qui s’accumule sur le cerveau – ils ont dû insérer un tube pour drainer correctement le liquide céphalorachidien cérébral. Malheureusement, ce tube s’est cassé à trois endroits différents et j’ai eu besoin d’une intervention chirurgicale d’urgence pour le faire remplacer.

Après cette chirurgie, j’ai eu beaucoup de complications et revenir à l’entraînement pour l’athlétisme était très difficile. La Golden Horseshoe Disabled Sports Association offre du basketball et on m’a dit de venir jouer et voir si je le pouvais. C’était pendant que je me remettais de la chirurgie. J’ai toujours été si active et je voulais juste m’entraîner; je voulais juste faire quelque chose et continuer à bouger.

Alors, l’entraîneur de basketball en fauteuil roulant m’a dit de venir aux entraînements de basketball. J’y suis allée quelques fois et je n’ai eu aucun problème. Je me sentais bien. J’ai continué à y aller occasionnellement et j’ai été invitée à un tournoi.

Chris Chandler était mon entraîneur de basketball et quand il voit quelqu’un avec du potentiel, il n’abandonne pas. Il tient à ce que cette personne réussisse. Il veut la voir accomplir ce qu’il sait qu’elle peut accomplir. Je donne tout le mérite à Chris. Quand j’étais jeune, j’étais tellement têtue. Je me disais non, je ne joue pas au basketball. J’ai dit non pendant des années et Chris n’a jamais abandonné. Puis finalement, cette occasion s’est présentée et finalement, je me suis dit : « Bon d’accord, je vais m’entraîner », et c’est comme ça que j’ai commencé à jouer au basketball.

Au début, ma grande timidité représentait ma plus grande hésitation à jouer au basketball en fauteuil roulant. Venant de l’athlétisme à un si jeune âge, un sport individuel, c’est complètement différent. Avec l’athlétisme, je me concentrais sur moi-même. Je ne pouvais pas penser au basketball en fauteuil roulant et à l’obligation d’interagir avec d’autres personnes pendant le déroulement du jeu sur le terrain.

Avec le recul, c’est drôle parce que c’est ce que je suis. J’aime les gens. Je veux aider les gens. Je veux travailler avec les gens, donc c’est approprié pour moi de jouer au basketball en fauteuil roulant. J’avais juste besoin de sauter dedans. J’avais juste besoin de le faire, puis de me rendre compte que bon, tu sais quoi? C’est pour moi. Je peux m’épanouir ici. Je peux le faire ».

La première année que j’ai essayée de devenir membre de l’équipe nationale féminine senior était 2014. L’année précédente, j’ai été brevetée en tant qu’athlète en développement. En 2014, c’était une année de championnat du monde et je ne m’attendais jamais à représenter le Canada sur la scène mondiale, au Championnat du monde et encore moins, deux ans plus tard, aux Jeux paralympiques.

Quand j’étais une petite fille, en grandissant, j’ai toujours voulu être une paralympienne. Lorsque vous êtes en classe et que vous écrivez dans un petit journal ce que vous voulez faire quand vous serez grand, je voulais être une paralympienne. C’est ce que je voulais. Ai-je déjà pensé que ce serait en basketball en fauteuil roulant? Jamais je n’aurai pu imaginer que ce serait dans ce sport.

Première expérience paralympique à Rio

Quand je pense à aller au Brésil et à Rio pour les Jeux paralympiques, je repense au processus, depuis le début jusqu’à la façon dont j’y suis arrivée. Je suis très chanceuse d’avoir le Centre national d’entraînement et, à l’époque, c’était l’Académie nationale. J’ai été l’une des premières athlètes à aller à l’académie et à m’entraîner sous la direction de l’entraîneur Mike Frogley. Cette expérience à elle seule a changé toute ma vie – pas seulement dans le basketball, c’est plus que le basketball, il s’agit de qui je suis en tant que personne maintenant, grâce à cette expérience.

Avant Rio, c’est ce que j’ai vraiment senti avec le soutien de l’entraîneur Frog, j’ai pu faire mes débuts à mes Jeux paralympiques et être certaine que j’étais prête à y aller. Ce fut un parcours excitant pour y parvenir. Pour moi, en repensant aux grands jeux, il s’agit de la façon dont j’y suis arrivée, il s’agit du parcours.

En découvrant les grands jeux, j’aime bien regarder mes coéquipières et voir les regards sur leurs visages et à travers leurs yeux comment elles le vivent. Les grands jeux apportent tellement de bonheur et, du même coup, c’est une expérience ahurissante. Tout se passe si vite.

Jouer professionnellement au basketball en fauteuil roulant

Jouer en France pour Metz, la saison dernière, a été ma première expérience professionnelle. C’était tellement agréable. Mes coéquipières étaient absolument incroyables et d’un grand soutien et je n’aurais pas pu en demander de meilleures. Elles ont vraiment fait de cette expérience ce qu’elle a été pour moi. Je chérirai toujours cette expérience fantastique. Les gens ont été gentils avec moi, ce qui a rendu l’expérience encore meilleure.

Cette saison, je vais jouer dans le nord de l’Italie. Je suis très enthousiasmée par cette occasion. L’endroit où je jouerai est une petite ville balnéaire, en Italie, donc je suis juste, je suis très excitée à cet égard. Ce sera une nouvelle expérience et j’ai hâte de rencontrer mes nouvelles coéquipières.

Conseils pour les nouveaux athlètes

Le conseil que je donnerais à quelqu’un qui veut essayer le basketball en fauteuil roulant est de juste de profiter de l’expérience. N’exercez pas de pression sur vous-même. Profitez de l’apprentissage et absorbez tout ce que vous pouvez et que les gens sont prêts à vous apprendre, mais ne le prenez pas trop au sérieux.

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