Mon parcours : Puisand Lai

Puisand raconte son parcours, de son enfance à Toronto à la découverte du parasport, sa place qu’elle a méritée dans l’équipe nationale féminine et ses études universitaires, dans l’édition de juillet de Profil d’athlète, présenté par Toyota.

J’ai grandi à Etobicoke, dans l’ouest de Toronto, avec ma sœur jumelle. En grandissant, être une jumelle était agréable parce que nous pouvions toujours jouer ensemble et nous n’avions jamais à nous trouver seules à de nouveaux endroits. Ma sœur était généralement la fautrice de troubles et je la suivais.

J’étais un enfant assez actif en grandissant. Je me souviens quand j’allais à la maternelle, j’étais l’un des premiers enfants à grimper les barres de suspension. J’aimais vraiment être active. J’ai eu beaucoup de plaisir aux camps d’été, en participant à des cours de natation, de ballet et des activités similaires.

Quand j’avais six ans, j’ai été atteinte d’une myélite transverse, c’est-à-dire une inflammation de la colonne vertébrale. Tout cela s’est en quelque sorte passé à l’improviste, du jour au lendemain. Depuis, j’ai perdu la capacité d’utiliser le bas de mon corps.

Initiation aux sports adaptés

J’ai été initiée au parasport à l’âge d’environ neuf ans. J’ai joué au hockey sur luge pendant quelques saisons. À ce moment-là, j’étais très jeune et je n’avais aucune idée de ce qui se passait la plupart du temps, mais c’était amusant de m’asseoir sur un traîneau et de pousser sur la glace.

Quand j’avais environ 13 ans, mes parents ont commencé à m’inciter à trouver quelque chose qui m’intéressait. J’ai essayé, entre autres, le tennis en fauteuil roulant, le basketball en fauteuil roulant, la course en fauteuil roulant et la voile adaptée.

Ça ne m’intéressait pas vraiment au début. Je ne savais tout simplement pas ce qu’était le sport. Quand je jouais au basketball, j’avais l’impression que c’était un va-et-vient et que nous mettions quelque chose de rond dans une autre chose ronde. Je ne comprenais tout simplement pas. Avant chaque séance d’entraînement, je me plaignais comme n’importe quel autre enfant grincheux forcé de faire quelque chose, mais secrètement, j’aimais bien jouer. J’ai donc continué à jouer, et finalement, c’est devenu quelque chose de plus pour moi.

Tennis en fauteuil roulant

Comme pour le basketball, j’hésitais à jouer au tennis au début, mais j’ai commencé assez rapidement à l’aimer. En 2014, je suis allée à un camp de tennis junior à Mission Viejo, en Californie, pendant une semaine. C’était mon premier camp de tennis en fauteuil roulant et ma première occasion de faire du sport ailleurs qu’en Ontario. Je me souviens d’avoir rencontré tant d’athlètes et d’entraîneurs incroyables, qui m’ont aidé à voir à quel point le tennis pouvait être amusant et excitant.

Après ce camp, j’ai continué à apprendre et à acquérir plus d’habiletés en tennis et j’ai commencé à participer à des tournois. À un moment donné, j’étais classée septième meilleure au monde chez les filles. En 2017, Équipe Canada a envoyé une équipe junior à la Coupe du monde par équipe, composée de moi, ainsi que deux autres athlètes de Colombie Britannique. Le tournoi était à Alghero, en Italie, et ce fut une expérience mémorable pour moi.

J’ai joué à la fois au basketball en fauteuil roulant et au tennis en fauteuil roulant pendant plusieurs années et j’ai aimé pouvoir faire les deux. Cependant, je savais que si je voulais devenir sérieuse à propos de jouer au prochain niveau, je devais vraiment choisir l’un des deux.

Je redoutais de prendre cette décision parce que cela signifiait que je devais choisir un sport plutôt qu’un autre. En fin de compte, j’ai choisi le basketball parce que j’aimais vraiment l’aspect d’équipe et la façon dont je pouvais m’appuyer sur mes coéquipières et tout le monde autour de moi. Je me souviens de la conversation que j’ai eue avec mon entraîneur de tennis, au sujet de cette décision, et ça m’a brisé le cœur parce que le tennis était encore quelque chose que j’aimais vraiment.

Avec le recul, je suis tellement reconnaissante d’avoir pu faire tout ce que j’ai fait jusqu’à ce moment-là parce que cela m’a permis de devenir une meilleure athlète. Je joue au tennis de temps en temps et frapper une balle est toujours amusant.

Occasion de faire partie de l’équipe nationale de basketball en fauteuil roulant

Pendant un certain temps, je ne pensais pas être assez bonne pour essayer de devenir membre de l’équipe nationale. Même lorsque Marc Antoine Ducharme est venu me voir en 2017 et m’a invité à un camp de développement de l’équipe nationale au Japon, j’étais très surprise et je ne pensais pas le mériter. Tout ce que je faisais, c’était jouer au basketball et faire de mon mieux. Mais, j’étais enthousiaste à propos de cette occasion et ravie que les entraîneurs aient vu mon potentiel.

Quand je me suis jointe à l’équipe nationale, en 2018, j’étais encore surprise. Pour ce cycle, j’étais la plus jeune membre de l’équipe nationale et je savais que j’avais encore beaucoup à apprendre. Je me souviens de cette première année avec l’équipe; c’était une courbe d’apprentissage abrupte pour moi parce que je n’avais jamais concouru à ce niveau, donc c’était beaucoup d’essayer de suivre tout le monde. Mais, cela m’a vraiment motivée à m’améliorer, parce que c’était important pour moi de sentir que je peux avoir un impact sur l’équipe pendant les matchs.

Les quelques années suivantes ont été aussi difficiles, mais je pouvais progressivement constater mon amélioration. J’ai commencé à voir mon impact sur le terrain, ce qui était la partie la plus gratifiante. Maintenant, j’ai compris mon rôle et ma place dans l’équipe et je peux pleinement participer à la compétition.

Première expérience paralympique

La partie la plus mémorable de Tokyo 2020 a été toutes les émotions que j’ai ressenties pendant le tournoi. Les Jeux ont représenté l’accumulation de tout le travail acharné que nous avons toutes accompli au cours des cinq années précédentes, de la persistance durant la pandémie à l’arrivée finalement au village paralympique, jouant et remportant nos premiers matchs, puis ratant les quarts de finale.
Ce fut toute une aventure et bien qu’elle ne se soit pas terminée comme je l’espérais, je ne l’aurais pas fait autrement. Je pense que c’est ce qui a rendu mon expérience si spéciale, parce que tous ces hauts et ces bas incarnaient l’excitation et la beauté du sport.

Études à l’Université McMaster

Je n’ai jamais été l’une de ces personnes qui savaient ce que je voulais faire pour le reste de ma vie. J’avais de bonnes notes à l’école secondaire, mais je ne savais pas à quoi ça mènerait. Après avoir éliminé les choses que je ne voulais pas faire, j’ai postulé à une douzaine de programmes divers dans différentes universités. J’ai choisi le génie mécanique à l’Université McMaster, que j’aime jusqu’à présent.

Pour moi, l’école passe toujours avant le sport. Après Tokyo 2020, j’ai pris environ un an de congé de l’équipe nationale pour me concentrer pleinement sur mes études et toute l’expérience universitaire. Auparavant, c’était un équilibre délicat entre mon éducation et le sport. Bien que ce fut une décision difficile pour moi, parce que l’équipe signifiait tellement pour moi, ce fut l’une de mes décisions les plus enrichissantes. C’était vraiment agréable d’être une étudiante, de m’impliquer davantage dans la communauté de l’Université McMaster et d’obtenir enfin mon premier stage coopératif en génie.

Bien que je n’aie pas encore obtenu mon diplôme, je suis excitée de retourner dans le monde du basketball en fauteuil roulant international. La pause m’a donné le regain d’énergie et de confiance dont j’avais besoin et j’ai hâte de continuer à poursuivre sur cette lancée avec Équipe Canada.

Conseils pour les nouveaux athlètes

D’abord et avant tout, prenez plaisir au jeu. Si vous aimez le jeu et continuez à travailler dur, il vous emmènera à des endroits que vous n’auriez pas cru possibles.

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