Reed parle de son parcours, de son enfance à Sherwood Park, de sa découverte du basketball en fauteuil roulant et de son expérience au Championnat du monde, dans l’édition de ce mois-ci de Profil d’athlète, présenté par Toyota

Je suis né à Red Deer, j’ai vécu à Blackfalds pendant les deux premières années, puis j’ai déménagé à Sherwood Park, une collectivité qui n’est pas aussi grande qu’Edmonton, mais qui ne donne pas toutefois l’impression d’être une petite ville. Nous sommes assez près d’Edmonton pour nous sentir dans une grande ville.

Je suis né sans le péroné dans ma jambe gauche; ce qu’on appelle en termes médicaux une hémimélie fibulaire. Quand j’avais quatre ans, mes parents ont décidé de faire amputer mon pied, parce que ma jambe était plus courte; je devais porter un appareil orthopédique et une chaussure à grand talon, donc il était plus facile de porter une prothèse.

J’étais un grand amateur de sport en grandissant. Ma vie tournait autour du sport. J’ai toujours regardé le hockey ou le football. J’ai joué au baseball et fait de la planche à neige, c’était au nombre de mes favoris. J’ai aussi joué au hockey debout. J’ai toujours été un grand partisan des Oilers et des Elks.

J’ai un frère cadet; plus jeune de quatre ans et demi. C’est une relation de frère typique – nous avions l’habitude de nous bagarrer et maintenant nous nous entendons très bien. Il entre en 11e année cet automne.

Initiation au sport

J’ai été initié au sport pour la première fois à l’âge de cinq ou six ans – j’ai joué au hockey sur glace et au baseball.

Mon introduction au sport adapté s’est produite parce que ma mère l’a trouvé et m’a convaincu de l’essayer. Je l’ai essayé et j’ai décidé de continuer. Le hockey sur luge a été le premier parasport que j’ai essayé et j’ai également fait de la para-planche à neige.

Je me suis présenté à une recherche de para-athlètes à Calgary, il y a environ sept ans et c’est là que j’ai rencontré l’entraîneur Darrell Nordel – il m’a invité à un entraînement de basketball en fauteuil roulant. Je suis allé essayer le basketball en fauteuil roulant et j’ai continué à jouer à partir de ce moment.

Ma mère jouait au basketball quand elle était plus jeune – à l’école secondaire et à l’université, donc j’ai le basketball dans le sang. J’aime aussi le contact des fauteuils.

Réaliser mon potentiel en basketball en fauteuil roulant

En 2019, je suis allé au Japon pour la Kitakyushu Champions Cup – mon premier grand tournoi international de basketball en fauteuil roulant. À ce moment-là de ma vie, je n’étais allé qu’aux États-Unis, donc c’était phénoménal. J’étais très reconnaissant d’avoir pu y aller.

Cette occasion m’a convaincu de poursuivre le jeu. J’avais entendu des histoires d’athlètes de basketball en fauteuil roulant de longue date, à propos de la façon dont ils avaient voyagé dans de nombreux pays. J’ai pensé que ce serait sensationnel d’avoir une liste de pays visités comme ça.

Les Jeux du Canada de 2019, à Red Deer, ont été un grand tournoi pour moi, se déroulant dans ma province. Le match de la médaille d’or se démarque vraiment pour moi à ces Jeux. J’ai eu un tournoi difficile et je n’ai pas joué le mieux, mais dans le match de la médaille d’or, j’ai participé et joué l’un de mes meilleurs matchs à l’époque.

Entre la médaille d’or aux Jeux du Canada et le fait d’être nommé athlète junior de l’année, j’ai pensé à faire plus d’efforts et voir jusqu’où le jeu pourrait m’emmener.

Acquérir une expérience internationale

J’ai joué avec l’équipe nationale masculine senior à la Coupe des Amériques 2022, à Sao Paulo, au Brésil. C’était ma première expérience avec l’équipe senior; c’était une expérience vraiment superbe. Le fait que nous ayons remporté la médaille de bronze et que nous nous soyons qualifiés pour les Championnats du monde – c’était une excellente expérience de première équipe senior.

Le Brésil a été une bonne expérience d’apprentissage et m’a aidé à faire passer mon jeu au niveau supérieur. J’ai eu plus de minutes de jeu de ce à quoi je m’attendais, lorsque j’ai été nommé pour la première fois dans l’équipe, et les minutes supplémentaires que j’ai obtenues m’ont beaucoup appris.

Le fait que l’entraîneur Matteo Feriani ait continué à me faire jouer dans les matchs m’a donné un peu de confiance et a aidé mon jeu à s’améliorer.

Au Championnat du monde des moins de 23 ans, il a été sensationnel de voir autant de pays aussi bons dans la compétition à un tournoi. Il y avait plus d’équipes qu’à Kitakyushu, ce qui était formidable à voir.

Ce tournoi était un peu une mesure parce que nous ne savions pas comment d’autres pays s’étaient développés pendant la pandémie. J’ignorais à quoi ressemblerait la compétition.

Étudier à l’UTA

J’ai passé l’an dernier à l’Université du Texas à Arlington. Vincent Dallaire a proposé mon nom et je suis allé là-bas pour l’année.

Sur le terrain, ce fut une excellente expérience; je jouais cinq jours par semaine, j’avais un terrain ouvert, je n’avais pas besoin d’aller loin – c’était juste à côté. Le nombre élevé de séances d’entraînement était bon pour mon jeu et pour rester en forme.

En dehors du terrain, c’était bien de faire l’expérience de la vie universitaire. C’est différent de l’école secondaire. Ne pas être à l’école pendant deux ans et demi ou trois ans, c’était long. Il m’a fallu un peu de temps pour m’y habituer. J’ai fait des études générales.

Expérience à mon premier championnat du monde

Ma première expérience au Championnat du monde à Dubaï a été assez fantastique. Il faisait très chaud. C’était une occasion de voir un mode de vie différent.

Le basketball sur le terrain était de haut niveau – tant pour le regarder que d’y jouer. Il y avait beaucoup de contact agressif – c’est un peu ce que je recherche. C’était amusant. Il n’y a pas beaucoup de fois où vous pouvez jouer de manière vraiment agressive et grincer sur les fauteuils, donc c’était un tout nouveau jeu pour moi.

Conseils pour les nouveaux athlètes

Essayez-le, n’ayez pas peur et n’hésitez pas à poser des questions.