Mon parcours : Sofia Fassi-Fehri

Sofia raconte son parcours depuis sa jeunesse au Maroc, son déménagement à Montréal, son accident et sa découverte du basketball en fauteuil roulant, dans l’édition de ce mois‑ci de Profil d’athlète présenté par Toyota.

J’ai grandi à Fès, au Maroc, dans une famille typique avec un frère aîné et des sœurs jumelles qui ont un an et demi de moins que moi. Mon frère a cinq ans de plus que nous, alors il est parti quand j’étais assez jeune. J’ai grandi avec lui jusqu’à l’âge d’environ 10 ans, puis il a déménagé pour aller à l’école secondaire et est venu au Canada avant moi.

Nous quatre avons toujours été proches. J’ai une relation plus étroite avec mes sœurs, parce que nous avons grandi plus longtemps ensemble. Elles sont aussi mes meilleures amies.

J’ai vraiment eu une superbe enfance; j’ai pratiqué de nombreux sports et beaucoup voyagé avec ma famille. J’ai joué au soccer, au handball et au basketball, ainsi qu’au volleyball et au tennis.

J’ai déménagé à Meknès quand j’avais 15 ans pour aller au lycée. De 15 ans à 18 ans, j’ai vécu à mon école, non pas avec mes parents. C’était formidable de vivre avec tous mes amis. Ce fut la meilleure période de ma vie, vivre avec mes amis et faire du sport tous les jours.

Déménagement à Montréal

J’ai décidé de déménager au Canada parce que je connaissais bien le pays. J’ai vécu à Moncton, au Nouveau-Brunswick, pendant deux ans, à l’âge de 11 ans. J’avais tous mes documents et je ne voulais pas rester au Maroc, alors le Canada était le choix le plus facile.

Moncton était une ville vraiment différente parce qu’au Nouveau-Brunswick, on parle le français et l’anglais. À l’époque, je ne parlais pas beaucoup anglais. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre ce que les gens disaient. Mais, j’étais jeune et j’apprenais rapidement. Ce fut une expérience. Apprendre d’une nouvelle culture m’a fait grandir plus vite.

Vivre à Moncton m’a aidé à décider de revenir au Canada, après avoir terminé mes études secondaires.

J’ai déménagé à Montréal pour aller à l’université. J’ai terminé mes études secondaires à Meknès, puis je suis allée à Montréal, à l’âge de 18 ans, pour étudier l’ingénierie, à l’École polytechnique de Montréal.

Je ne voulais pas vraiment étudier l’ingénierie – ma préférence était d’entrer à l’école de médecine ou un autre domaine lié à la santé, mais j’ai seulement été accepté dans le programme d’ingénierie.

Tout le monde au Maroc finit par être médecin, ingénieur ou aller à l’école de commerce.

J’aimais étudier l’ingénierie, mais ce n’était pas quelque chose que je voulais faire au départ.

L’accident

Mon accident est survenu en 2013. C’était un accident de motocyclette avec mon ami. Il conduisait et nous avons été heurtés par une voiture à une intersection. J’ai survolé le guidon et je me suis retrouvée avec des fractures du dos, des deux jambes et des côtes et j’ai blessé mon épaule droite.

J’étais paralysée de la poitrine aux pieds, ainsi qu’à l’épaule droite.

Quand j’étais en réadaptation, j’ai eu l’une des meilleures thérapeutes et elle m’a impliquée dans le sport. Elle m’a montré les options et j’ai à peu près tout essayé, y compris le basketball en fauteuil roulant.

En fait, j’ai essayé le basketball en fauteuil roulant avec mes sœurs et l’une d’elles m’a dit que si je ne voulais pas jouer, elles allaient jouer sans moi.

Choix du basketball en fauteuil roulant

J’ai beaucoup aimé l’esprit d’équipe du basketball en fauteuil roulant. Au début, quand j’apprenais le sport, il s’agissait davantage de l’aspect de socialisation, d’apprendre à connaître les gens et à faire face à mon handicap.

Une fois que j’en ai appris plus sur le sport, j’ai aimé la stratégie derrière le jeu et le contact. Je raffole du sport.

Un an environ après l’accident, je me suis jointe au CIVA (Centre d’intégration à la vie active). Mes habiletés au basketball ont commencé à s’améliorer lorsque Marc Antoine Ducharme est devenu notre entraîneur – il m’a vraiment prêté main-forte au début. Maintenant, Christian LaSerra m’aide beaucoup avec mon jeu.

Introduction à l’équipe nationale féminine senior

J’assistais à un camp avec mon équipe du Québec et l’un de mes entraîneurs adjoints a demandé à Marc Antoine s’il avait déjà envisagé de me placer dans l’équipe nationale. Puis, après le Championnat national de la LCBFR, en 2022, Marc Antoine m’a parlé et m’a demandé si j’aimerais m’entraîner avec l’équipe nationale féminine senior. Je lui ai dit que j’étais absolument intéressée.

Avant que Marc Antoine ne m’aborde, j’ai également participé à quelques camps avec Mike Frogley, à Toronto.

J’ai vraiment aimé être nommée à l’équipe nationale féminine senior. Je ne crois toujours pas que je peux concourir à ce niveau; je ne pense pas être assez bonne pour jouer à ce niveau, mais on m’a donné l’occasion, donc j’en profite au maximum.

Durant le Championnat du monde à Dubaï, c’était sensationnel de voir le haut niveau de basketball en fauteuil roulant. C’était formidable de voir ce niveau de compétition internationale des femmes. Le championnat m’a montré le potentiel dans le sport féminin.

Conseils pour les nouveaux athlètes

Ne vous arrêtez pas après avoir essayé le basketball en fauteuil roulant une fois, parce que la première fois que vous vous asseyez sur le fauteuil et essayez le basketball en fauteuil roulant sera assez difficile. Avec l’entraînement, vous vous habituerez. Je me souviens que la première fois que j’ai essayé le basketball en fauteuil roulant, c’était vraiment difficile. Je ne pensais pas que je ne serais jamais bonne dans le sport, mais avec la pratique, vous y arrivez.

 

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