Mon parcours : Tamara Steeves

Tamara nous fait part de son parcours, à compter de son enfance à Mississauga jusqu’à la découverte du basketball en fauteuil roulant et à l’obtention d’une place dans l’équipe nationale féminine senior, dans l’édition de ce mois-ci de Profil d’athlète, présenté par Toyota.

J’ai grandi à Mississauga, une ville d’une bonne taille, avec mes sept frères et sœurs. Je suis la plus jeune fille et j’ai un frère cadet. C’était amusant. Il fallait se battre pour ce qu’on voulait, donc ça pouvait être une corvée parfois, mais je pense que notre grande famille est unie – nous partagions toujours des lits et des choses comme ça.

Nous devions nous battre pour ce que nous voulions en termes de nourriture. Ma mère n’en préparait qu’une certaine quantité, donc si vous vouliez manger, vous deviez être rapide. Il n’y avait pas trop de bagarre, nous nous entendions assez bien.

Grandir avec mon handicap à Mississauga a été beaucoup plus difficile pour mes parents et mon école, qui n’était pas très accessible.

Pendant que j’étais là, ils se sont efforcés de la rendre plus accessible, en ajoutant des rampes et des élévateurs de fauteuil roulant dans les escaliers, entre autres. Je pense que parce que j’allais à cette école, j’ai aidé à mieux faire comprendre ce qui était nécessaire pour rendre cet endroit plus accessible. Alors, maintenant, l’école a une meilleure compréhension de ce dont les gens ont besoin et de ce qui fonctionne bien, en ce qui concerne une plus grande accessibilité pour les étudiants.

Grandir avec la scoliose

Je suis née avec une scoliose. Cependant, les médecins ne se sont pas rendu compte que j’avais ce problème au dos jusqu’à ce qu’ils découvrent une tumeur bénigne dans mon dos quand j’avais 10 ans. La tumeur avait empêché la scoliose de progresser. Lorsqu’ils ont enlevé la tumeur, ils ont découvert la scoliose.

Il s’agit d’une courbure du dos et pour la corriger, ils insèrent chirurgicalement des tiges de Harrington dans le dos – que j’ai en ce moment – du haut du cou jusqu’au bas du bassin. C’est censé m’aider à me redresser.

Découverte du basketball en fauteuil roulant

Je suis allée au Centre ErinoakKids quand j’étais enfant, pour ma réadaptation, et l’un des programmes offerts était un programme de vie autonome, où on apprenait à vivre avec son handicap et à faire plein de choses, comme cuisiner pour soi-même.

L’une des activités d’ErinoakKids était le basketball en fauteuil roulant et nous avons pu essayer des fauteuils roulants et apprendre à lancer. Je suis rentrée à la maison après cela et j’ai demandé à ma mère si nous pouvions trouver un club près de chez nous. Nous en avons trouvé un tout de suite et je joue au basketball en fauteuil roulant depuis.

Dès que je suis tombée amoureuse du sport, j’ai voulu me rendre à l’équipe nationale.

En 2011, j’ai été invitée à un essai pour l’équipe féminine des moins de 25 ans. Ce fut une expérience formidable. J’étais nouvelle dans le sport, car que je n’avais commencé qu’en 2009. Mais, j’ai pensé que je pourrais aussi bien essayer; je ne savais pas trop à quoi m’attendre.

Puis, ils m’ont dit que j’avais été acceptée dans l’équipe, ce qui m’a emballée. Je ne connaissais même pas très bien le sport à ce moment-là – j’ai appris de certaines joueuses de longue date, comme Cindy Ouellet et Maude Jacques – l’équipe comptait des athlètes chevronnées, donc c’était bien d’apprendre d’elles.

Premiers Jeux paralympiques

J’étais à bout de nerfs avant mes premiers Jeux paralympiques, à Londres, en 2012. En 2011, je faisais partie de la formation des moins de 25 ans et, à ce moment-là, je n’aurais jamais pensé aller aux Jeux paralympiques un an plus tard. C’était un tel tourbillon. J’ai pu tout saisir – encore une fois, j’ai eu l’occasion d’apprendre des joueuses de longue date de l’équipe. J’absorbais tout.

Ma sœur a aussi pu venir avec moi à Londres, ce qui était bien, et elle assiste à tous les Jeux paralympiques depuis. Avoir l’occasion de faire l’expérience des Jeux de 2012 avec elle et de voyager dans les environs de Londres – je n’avais pas beaucoup voyagé avant cela. C’était sensationnel d’avoir la chance d’explorer Londres avec elle.

Le basketball en fauteuil roulant était simplement un sport dont je suis tombée amoureuse et dans lequel je pensais être bonne. J’ai juste continué à travailler sur mon jeu et j’ai été invitée à divers camps – je suis assez compétitive, surtout après avoir grandi dans une grande famille avec sept frères et sœurs. Je pense que d’avoir l’occasion de faire l’expérience d’un sport d’équipe comme le basketball en fauteuil roulant était incroyable et je suis encore incrédule, parfois, que j’ai l’occasion de parcourir le monde.

Londres a été ma ville préférée à visiter. C’était mes premiers Jeux paralympiques et pouvoir avoir la chance d’en faire l’expérience avec ma sœur et de jouer au basketball – le sport que j’aime – a été incroyable.

Conseils pour les nouveaux athlètes

Je pense qu’il suffit d’aller l’essayer – on ne sait jamais ce qui va se passer – vous pourriez tomber amoureux du jeu.

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