Mon parcours : Vincent Dallaire

Vincent nous raconte son parcours, de son enfance à Québec, à la découverte du basketball en fauteuil roulant et ses études à l’Université du Texas, dans Profil d’athlète de ce mois-ci, présenté par Toyota.

Grandir à Québec était assez normal. Je suis né avec une vertèbre qui était mal placée et divisait en deux ma moelle épinière. J’avais des parents extraordinaires qui ne voyaient pas vraiment le handicap comme un problème. Ils n’ont jamais vraiment insisté sur le sport et voulaient juste que je fasse quelque chose, donc j’ai essayé le basketball en fauteuil roulant et j’en suis devenu mordu.

J’ai un frère cadet âgé de 24 ans. Ma relation avec lui a connu des hauts et des bas, je dirais, mais elle est bien meilleure depuis que j’ai déménagé. Pour une raison quelconque, je pense que cela n’a aucun sens, mais depuis que j’ai déménagé, nous nous sommes rapprochés. Nous parlons beaucoup plus maintenant.

Nous n’avons jamais été compétitifs dans le sport en grandissant. Mon frère me battait dans n’importe quel sport que nous jouions, mais dès que nous avons commencé à compter les points, ce n’était pas du tout intéressant pour lui. Jouer à 21, dans notre entrée, était la seule fois où il comptait les points; à part cela, il n’avait aucun intérêt.

Introduction au basketball en fauteuil roulant

J’avais un physiothérapeute quand j’étais plus jeune, qui aimait vraiment le sport, et mon père est un joueur de hockey, alors c’est un peu comme ça que je me suis intéressé au sport. J’aurais joué au hockey si je n’avais pas été handicapé – grandir au Canada, le hockey est un sport important.

Mon physiothérapeute m’a amené à une journée portes ouvertes de sport, où on pouvait essayer un tas de sports différents. J’ai essayé à peu près tout et je suis resté avec le basketball en fauteuil roulant.

Avant cette journée portes ouvertes, j’utilisais des béquilles pour marcher. Je n’ai jamais eu de fauteuil roulant de jour. Je n’ai jamais pensé à m’asseoir sur un fauteuil roulant parce que dans mon cerveau, à l’âge de six ou sept ans, utiliser un fauteuil roulant signifiait que je n’étais plus libre. L’utilisation d’un fauteuil roulant, pour moi, signifiait qu’il n’y avait tout simplement aucune liberté; puis je me suis assis sur un fauteuil et je n’ai jamais voulu en sortir.

Étant un grand partisan de hockey, je voulais essayer le hockey sur luge, mais les séances d’entraînement avaient lieu le dimanche matin à 6 h 15, à 30 minutes de l’endroit où j’ai grandi, et mon père a dit non. Même pour moi, dès que j’ai entendu que l’entraînement était à 6 h 15 du matin, je me suis dit : « Bon, ça ne va pas. Je vais m’en tenir au basketball en fauteuil roulant. »

Pendant un certain temps, j’ai joué au tennis en fauteuil roulant et au basketball en fauteuil roulant – l’entraînement de basketball le samedi et le tennis le dimanche. Puis, à un moment donné, en vieillissant, mon père m’a dit qu’il avait besoin d’au moins un jour de sa fin de semaine, alors à ce moment-là, j’avais probablement huit ou neuf ans, et il m’a dit : « Tu dois en choisir un », et j’ai juste répondu : « Eh bien, j’aime beaucoup plus le basketball ».

À ce moment-là, je jouais juste pour jouer, parce que j’aimais le jeu. Ce n’est qu’à l’âge de 14 ou 15 ans, autour de Londres 2012, que je me suis rendu compte : « Oh, c’est en fait un sport reconnu ». Je ne le savais pas. C’est à ce moment-là que j’ai vu que l’équipe nationale était aussi reconnue et que je pouvais en faire partie.

Je me suis probablement aperçu que je pouvais essayer de devenir membre de l’équipe nationale après avoir fait partie de l’équipe des moins de 23 ans, en 2013. Le tournoi était en Turquie et c’était plutôt superbe. Je ne pensais pas que j’allais passer au niveau supérieur, mais je crois que lorsque j’ai été invité à mon premier camp de sélection de l’équipe masculine, en 2014, je me suis dit : « Oh, en fait, ceci pourrait être une chose que je fais ».

Rencontre de Pat Anderson

L’une des premières fois que j’ai parlé à Pat, quand il est revenu en 2016, pour Rio, je lui ai dit : « Je ne sais pas si tu t’en souviens, mais tu as signé un de mes sacs et j’ai pris une photo avec toi quand j’avais environ 10 ans. Il a répondu : « Non, je ne m’en souviens pas ».

Je connaissais Pat et je savais qui il était parce que tout le monde connaît Pat – je pensais que ce serait génial de jouer avec lui.

Maintenant, je dis à tout le monde que je peux simplement appeler Pat quand je veux, j’ai son numéro de téléphone. Je peux l’appeler pour plaisanter – c’est intéressant à coup sûr de voir comment tout a bien tourné. C’est une dynamique bizarre. La boucle a été bouclée.

J’ai remarqué Pat quand il était à Londres; le meilleur joueur du monde, tout à fait extraordinaire. Je suis juste un petit gars du Québec qui parlait à peine anglais à ce moment-là. C’est assez merveilleux comment tout s’est bien déroulé.

Études au Texas

Élodie Tessier, qui joue à l’Université du Texas, à Arlington, m’a envoyé un message en mars 2020, au début de la pandémie. J’étais à la finale de la NWBA, à Wichita. Elle m’a dit : « Hé, ils ont un joueur de classification 1,5 qui sera diplômé cette année et ils ont besoin de le remplacer. Veux-tu que je leur donne ton nom? ». J’ai répondu « Bien sûr », et c’est essentiellement ce qui s’est passé.

J’ai jasé avec l’un de leurs principaux joueurs, contre qui j’avais joué en 2013, au Championnat du monde junior, et c’est vraiment comme ça que j’ai décidé de faire mes études à l’Université du Texas, à Arlington.

Je n’ai pas encore choisi ma majeure en ce moment, mais je pense aux communications. J’aime parler aux gens et je pense que parler couramment deux langues et trouver quelque chose à faire dans le domaine des communications serait assez sensationnel.

Première expérience paralympique à Tokyo

Tokyo était incroyable, mais aussi étonnant. J’ai toujours pensé que mes premiers Jeux se dérouleraient à un endroit rempli de spectateurs, mais il n’y avait personne.

C’est étrange à dire, mais c’était presque comme n’importe quel autre tournoi avec la pression supplémentaire des Jeux paralympiques.

C’était magnifique, une expérience formidable. Ce n’était pas l’expérience complète, mais vraiment quelque chose de vraiment intéressant.

Conseils aux nouveaux athlètes qui essaient le basketball en fauteuil roulant

Il suffit de jouer. C’est très divertissant. Le basketball en fauteuil roulant est tout d’abord le meilleur sport. C’est le meilleur sport, vraiment. Il y a évidemment d’autres sports qui sont assez épatants, mais il y a une raison pour laquelle c’est toujours le plus populaire aux Jeux paralympiques. Les matchs sont toujours pleins. Les sports adaptés peuvent être difficiles – les gens ne comprennent pas ce qu’ils ne le savent pas, mais c’est un sport de plein contact.

 

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