Représenter le Canada à l’échelon international, comme membre de l’équipe nationale féminine senior, lui fait chaud au cœur

Pour Tara Llanes, le rêve de concourir dans un sport de haute performance et de porter les couleurs du pays a commencé à un jeune âge. Originaire de West Covina, en Californie, elle n’avait que huit ans lorsque les Jeux olympiques d’été de 1984 ont eu lieu à Los Angeles. Tara a eu l’occasion d’assister à des épreuves d’athlétisme pendant les Jeux, aux côtés de sa mère, au LA Memorial Coliseum.

« J’ai encore la toute petite tenue que je portais quand j’y suis allée. Juste le spectacle – j’étais toute jeune et absolument éblouie », se souvient Tara. « Tout était tellement sensationnel, voir les athlètes concourir et tout. C’était majeur. J’étais assez grande pour m’en souvenir. Ça m’a absolument impressionnée. C’était tellement épatant d’être là, juste ma mère et moi, et elle était très enthousiaste. »

Le rêve de représenter Équipe Canada aux Jeux paralympiques lui est venu, pour la première fois, alors qu’elle s’entraînait au tennis en fauteuil roulant, à la suite de son accident de vélo de montagne.

Après une pause du sport, la partenaire de Tara à l’époque l’a inscrite à des cours de tennis en fauteuil roulant, à Vancouver.

« La première fois que j’ai pensé aux Jeux paralympiques, il me semble, c’était quand je jouais au tennis et j’ai cru que je pourrais peut-être faire partie de l’équipe paralympique canadienne », a-t-elle signalé. « J’ai pratiquement plongé tête première. C’était en quelque sorte le premier sport pour lequel j’ai commencé à m’entraîner depuis ma blessure. Je n’avais pas concouru dans quoi que ce soit depuis des années. »

« Quand j’ai trouvé le tennis, j’étais tellement déterminée à bien jouer et c’était un sport tellement dur. C’était la première fois que je pensais que je pourrais peut-être réussir. »

Sur le court de tennis, Tara a rencontré les athlètes de basketball en fauteuil roulant Richard « Bear » Peter, Marni Abbott et Amanda Yan.

Bear a suggéré que si Tara voulait aller plus vite sur le court de tennis, elle devrait essayer le basketball en fauteuil roulant.

Tara a participé au camp d’octroi de brevets de l’équipe nationale féminine senior du Canada en 2018 et obtenu une place dans la formation.

Sa première occasion de porter les couleurs d’Équipe Canada est survenue lors d’une compétition à Lyon, en France.

« C’était extrêmement spécial », s’est exclamée Tara. « Mon premier tournoi avec notre équipe principale a eu lieu en France, en 2018. Pouvoir dire que vous représentez votre pays et vouloir le représenter du mieux possible, non seulement en jouant bien, mais en le faisant en tant qu’équipe et ensemble, et en sachant que des gens à la maison vous regarderont. »

En 2019, Tara a aidé le Canada à vaincre les États-Unis pour remporter l’or aux Jeux parapanaméricains, à Lima.

Une place paralympique déjà garantie, Tara admet que le groupe était confiant avant le match pour la médaille d’or contre les Américaines.

« Ce fut un grand moment pour nous », a-t-elle déclaré. « Nous avons eu une très bonne année et nous savions que nous pouvions triompher. Je pense que ce moment a été l’un des plus spéciaux parce que nous avons joué comme équipe. »

La médaille d’or remportée et l’hymne canadien qui jouait, les sacrifices faits par les athlètes pour atteindre le sommet avaient porté leurs fruits.

« Vous ressentez beaucoup de fierté, une immense fierté », a soutenu Tara. « C’est l’une des raisons pour lesquelles nous jouons. Vous travaillez tellement dur pour arriver à ce point – les heures, les jours, les mois et les années que vous y consacrez et le sacrifice que vous faites. Se retrouver avec une médaille autour du cou et avec vos coéquipières à votre gauche et à votre droite, c’est là que je pense que ça devient un peu plus réel. »

« Ça vous fait chaud au cœur. »

Alors que Tara et l’équipe nationale féminine senior se préparent à se rendre à Osaka, au Japon, pour le tournoi de repêchage féminin 2024 de l’I.W.B.F., la joueuse de longue date se concentre sur la nécessité de rester dans le moment présent.

« Nous devons être présentes. C’est ce moment; ce n’est pas hier et ce n’est pas demain, nous ne pouvons pas nous inquiéter de ce qui s’est passé hier ni songer à l’avenir », a-t-elle affirmé. « Nous devons être ici dans le moment présent les unes avec les autres et c’est tout. »

« Ressentir les émotions. C’est ce pour quoi nous avons travaillé si dur. Il n’y a rien de mal à cela. Rester concentrées sur notre tâche à accomplir ici. »

À Osaka, quatre places seront disponibles pour les Jeux paralympiques 2024. Une place parmi les quatre premières équipes, pour le Canada, donnera à Tara et à ses coéquipières une autre occasion de porter la feuille d’érable sur la plus haute scène du sport.

« Pouvoir représenter le Canada a été très spécial pour moi, juste d’être capable de retourner au sport de haute performance, mais ensuite d’être en mesure de représenter votre pays au niveau le plus élevé – je ne sais pas comment vraiment décrire ce sentiment, c’est juste spécial », a ajouté Tara.