Pour Erica Gavel, la route vers Tokyo sort des sentiers battus

« Parfois, les choses peuvent être vraiment, vraiment difficiles, mais tout ce qui vaut la peine est difficile. »

(Toronto, Ont.) Erica Gavel joue de nombreux rôles – athlète de haute performance, étudiante au doctorat, chercheuse passionnée et ambassadrice du parasport. Elle termine toute une année, dont les quelques dernières semaines ont été un véritable tourbillon d’activités. Mais, Erica ne le voudrait pas autrement.

« Honnêtement, les cinq dernières semaines ont été assez chargées entre l’entraînement, l’école, les conférences, les forums et tout, mais ce fut assez sensationnel », a-t-elle admis.

Voyons un peu.

Erica est sur la route vers Tokyo 2020, en tant que membre de l’équipe nationale féminine canadienne de basketball en fauteuil roulant et s’entraîne à temps plein, au Centre national d’entraînement, à Toronto. En plus du basketball, elle poursuit des études au doctorat en écophysiologie et performance paralympique, à l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario. Ses activités parascolaires comprennent des postes dans des conseils des athlètes de l’Institut canadien du sport de l’Ontario et du Comité paralympique canadien, entre autres.

Sa plus récente aventure l’a emmenée à Chicago, Vancouver, Colorado Springs et Toronto (trois fois) au cours d’une période de 10 jours, à la fin de novembre, pour le basketball, l’école, des conférences et des forums liés à ses rôles dans les conseils pour les athlètes.

« Ce qui est superbe, c’est que toutes ces différentes activités sont en fait connexes et quelque peu liées », a déclaré Erica.

La route a été longue et sinueuse pour la native de Prince Albert, en Saskatchewan, âgée de 28 ans.

Erica s’est distinguée dans l’équipe féminine de basketball de l’Université de la Saskatchewan, tout en complétant son diplôme de premier cycle en kinésiologie. Elle a dû cesser de jouer en raison d’une série de blessures aux genoux qui l’ont menée au basketball en fauteuil roulant, qu’elle a commencé à jouer en 2012.

Elle a finalement déménagé à Toronto pour s’entraîner dans le programme de l’équipe nationale canadienne et comme elle a approfondi ses connaissances à propos du monde du sport de haute performance, elle a vu les possibilités de recherche et d’innovations qui existent.

« Je suis toujours curieuse de savoir pourquoi nous faisons quelque chose et comment cela peut améliorer la performance », a-t-elle ajouté.

Cette soif de connaissances a amené Erica à faire une maîtrise en physiologie de l’exercice, à l’Université de Toronto. Elle n’hésite pas à féliciter sa superviseure au doctorat et mentore, Heather Logan-Sprenger, Ph. D., pour l’avoir aidée à poursuivre ses recherches.

Heather était une athlète de l’équipe nationale de deux sports, pendant ses études au doctorat, et elle a aidé Erica à poursuivre sa passion pour la recherche et trouver l’équilibre entre le sport de haute performance et les études universitaires.

« Je suis tellement et incroyablement reconnaissante de son aide et de son impact vraiment positif sur moi », a affirmé Erica.

Cela n’a pas toujours été facile, mais Heather et d’autres personnes ont toujours appuyé Erica, quand elle en avait le plus besoin. Et, il ne faut pas oublier les listes de contrôle.

« Au début de ma maîtrise, je devenais stressée, mais je me suis rendu compte qu’il ne sert à rien de se stresser, il faut juste que les choses se fassent », a soutenu Erica. « En fait, je me fie beaucoup à mes listes de contrôle, sur lesquelles je peux me concentrer et accomplir en trois heures et c’est fait pour la journée. »

« Ce fut définitivement une épreuve de force. J’ai échoué plusieurs fois et mes deux superviseurs et mon entraîneur de basketball Mike Frogley peuvent attester des nombreuses fois où j’ai pleuré dans leurs bureaux, mais on apprend de ces expériences. Ce fut un périple », dit-elle en riant.

Plus tôt cette année, Erica a reçu le Prix du jeune chercheur Gordon Sleivert, Ph. D., d’À nous le podium, qui reconnaît les étudiants qui se sont engagés dans les sciences de la performance, la recherche et l’innovation. Le projet de thèse de maîtrise d’Erica a révélé un lien entre le rince‑bouche au menthol et l’amélioration des performances sportives des femmes cyclistes et la recherche sera utilisée avant les prochains Jeux olympiques de Tokyo.

« Je pense que ce prix m’a appris que parfois les choses peuvent être vraiment, vraiment difficiles, mais tout ce qui vaut la peine est difficile. »

Après tout ce dur travail sur le terrain et en dehors, il ne fait aucun doute qu’Erica profitera d’un repos tant attendu durant la période des Fêtes, bien qu’elle dirigera un camp de basketball pendant son bref séjour à la maison, en Saskatchewan. Puis, ce sera de retour au boulot pour l’année monumentale à venir, en 2020.

Espoir pour les Jeux olympiques, Erica aspire résolument à représenter le Canada à ses deuxièmes Jeux paralympiques.

« Au cours des trois derniers mois, mon entraînement a probablement été l’un des meilleurs jusqu’à présent », a signalé Erica. « C’était incroyable et j’ai l’impression de m’améliorer plus que jamais. Je suis absolument ravie de m’entraîner tous les jours. J’adore le basketball en ce moment et je suis vraiment excitée de voir, au deuxième semestre, l’équipe nationale se souder encore plus et travailler en vue de Tokyo. »

Astucieuse tant dans la salle de classe que sur le terrain, Erica a l’intention de mettre à profit les leçons qu’elle et ses coéquipières ont dû apprendre, après avoir raté le podium paralympique à Rio, en 2016.

« En tant qu’équipe, je pense qu’à Rio, nous avons beaucoup appris et constaté que n’importe quoi peut arriver. On ne peut prédire ce qui va se passer entre les autres équipes et il faut jouer de notre mieux à chaque match. C’est un marathon. Nous devons faire preuve de cohérence et si nous pouvons jouer toujours avec cohérence à Tokyo, je pense que nous serons bien placées pour monter sur le podium. »

Assurez-vous de suivre Erica (@EricaGavel) et le parcours du reste des membres d’Équipe Canada sur la route vers Tokyo, en 2020.

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