Questions et réponses sur l’inclusion avec la légende du basketball en fauteuil roulant, Joey Johnson

Qu’est-ce que ce sport signifie pour vous? Comment a-t-il influencé et façonné votre vie?

Le basketball en fauteuil roulant fait partie de ma vie depuis près de 40 ans. J’aime ce jeu, qui m’a tellement donné. J’ai essayé de m’éloigner du sport pour poursuivre d’autres intérêts, mais il ne cesse de me ramener. Je plaisante avec les gens que c’est ma drogue de choix. Ce sport m’a tant donné. Je me suis fait des amis partout dans le monde et j’ai eu l’occasion de voir et d’apprendre à connaître beaucoup d’endroits merveilleux.

Quand j’ai été diagnostiqué avec mon affection de la hanche, je dirais que le parasport m’a donné de l’espoir. Privé des sports traditionnels, le basketball en fauteuil roulant m’a donné l’occasion dont j’avais désespérément besoin. Outre l’espoir, il m’a aidé à développer une passion, qui m’a permis de concourir partout dans le monde.

Qu’est-ce que la culture inclusive du sport signifie pour vous?

Je me sens très chanceux d’avoir grandi dans notre sport, ici au Canada. Aussi loin que je me souvienne, nous avons permis à des athlètes légèrement handicapés et non handicapés de concourir dans notre ligue nationale. Je me souviens aussi clairement du moment où nous avons commencé à permettre aux athlètes non handicapés de participer à nos événements nationaux. Je peux honnêtement dire que j’ai presque tenu pour acquise la partie inclusive de notre sport. J’étais assez jeune pour ignorer le côté politique de ce genre de décisions. Quand je voyais des athlètes non handicapés vouloir pratiquer ce sport, je croyais simplement que c’était parce qu’ils avaient trouvé un merveilleux sport, par l’intermédiaire d’amis, de parents ou de connaissances et qui ne voudrait pas participer à un sport aussi amusant.

Comment est-ce que l’inclusion vous a aidé à vous lancer dans le sport, aux côtés de vos parents et amis, et vous a mis sur la voie de devenir un paralympien à cinq reprises?

Quand j’ai dû cesser de pratiquer les sports traditionnels, à l’âge de 8 ans, j’étais frustré et attristé de ne pas pouvoir jouer et concourir dans ces sports avec mon frère, ma sœur et mes amis proches de la communauté. Bien sûr, j’ai fait par la suite de nouveaux amis grâce au sport du basketball en fauteuil roulant, mais je suis tellement reconnaissant que ce sport m’ait donné l’occasion de jouer aux côtés de ma famille et de mes amis. Le partage de ce sport avec eux m’a motivé et incité, je crois, à exceller dans le sport.

Comment est-ce que la nature inclusive du sport a changé vos perceptions à propos des handicaps? Pensez-vous que ce sport peut être, de cette façon, un catalyseur pour un changement social positif?

Je crois vraiment que le basketball en fauteuil roulant peut être utilisé comme outil menant à des changements positifs dans notre société. C’est le seul sport, à ce que je sache, qui est entièrement inclusif. Avec le système de classification approprié, peu importe qui est assis dans le fauteuil, tous les joueurs sont sur un pied d’égalité avec leurs coéquipiers et concurrents.

Le basketball en fauteuil roulant est l’exemple même de ce qu’est un jeu d’équipe. Vous pouvez avoir le meilleur joueur au monde d’un côté du terrain, mais il peut facilement perdre aux mains de la meilleure équipe de l’autre côté. Cinq joueurs sur le terrain qui travaillent ensemble pour atteindre un but commun, c’est fantastique. Le système de classification approprié permet aux joueurs de toutes capacités de travailler ensemble pour devenir la meilleure équipe possible.

Comment pensez-vous que l’inclusion élève le jeu et rassemble les gens?

Pour moi, un sport inclusif était essentiel, afin de me permettre de me joindre à une équipe. Dans la province canadienne plus rurale où j’ai grandi, nous ne comptions pas le nombre d’athlètes handicapés que dénombraient d’autres provinces plus peuplées. Par conséquent, sans l’inclusion d’athlètes légèrement handicapés et non handicapés, je n’aurais pas eu d’équipe avec qui jouer ou d’athlètes avec qui m’entraîner.

J’ai eu des conversations intéressantes à ce sujet avec des athlètes actuels et anciens, à travers le monde. Et, certains sont d’accord avec l’inclusion à tous les niveaux, d’autres sont contre l’inclusion à n’importe quel niveau ou ont des sentiments mitigés (l’inclusion aux niveaux de base et de développement, mais pas du côté de la haute performance).

Je suis d’accord avec l’inclusion à tous les niveaux et mon argument est le suivant. Pendant toutes mes années comme joueur de basketball en fauteuil roulant, je n’ai jamais rencontré un athlète, non handicapé ou utilisateur quotidien d’un fauteuil roulant, qui soit venu à sa première séance d’entraînement de basketball et ait été en mesure de dominer dans tous les aspects du jeu. Il leur manquait quelque chose – tirs, habiletés de maniement du fauteuil, jeu astucieux sur le terrain – qu’ils devraient travailler et acquérir au cours de milliers d’heures et d’années de pratique. Si ces athlètes voulaient consacrer autant de leur vie à ce sport, je crois que c’est fantastique! S’ils deviennent assez bons pour représenter leur pays aux Jeux paralympiques, encore mieux. Allez jouer et amusez-vous.

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