L’équipe canadienne féminine de basketball en fauteuil roulant est extrêmement heureuse de confirmer que toutes les athlètes de catégories 4,0 et 4,5 de son équipe ont satisfait aux exigences en matière d’admissibilité, du code de classification du Comité international paralympique (CIP). C’est un énorme soulagement de pouvoir continuer à participer au sport que nous aimons et pour lequel nous avons travaillé si dur, afin de le poursuivre au plus haut niveau. Après une attente exhaustive de plusieurs mois, nous pouvons enfin aller de l’avant avec nos préparatifs pour Tokyo.
Bien que l’équipe demeure intacte, nous sommes tout à fait insatisfaites de la façon dont l’ensemble du processus s’est déroulé, un processus épuisant sur le plan émotionnel, inconsidéré et injuste pour chaque athlète au Canada et dans le monde.
L’I.W.B.F., le CIP et le Conseil des athlètes du CIP sont des organismes axés sur les athlètes, mais dans ce cas, l’intérêt des athlètes semble avoir été perdu en cours de route. Il est crucial qu’ils comprennent à quel point ils ont ébranlé chacune des athlètes, ainsi que toute l’équipe.
Le basketball en fauteuil roulant est une force d’impulsion dans nos vies et la possibilité qu’il disparaisse soudainement et brusquement a été un lourd fardeau pour nous toutes. L’idée de se voir refuser un avenir, dans ce qui est la passion de votre vie, est difficile à comprendre. Cet inconnu, ainsi que la profonde incertitude qui l’accompagne, est quelque chose que nous avons dû endurer depuis janvier. Ce fut une période effrayante et profondément bouleversante. Quels qu’en soient les résultats, individuellement et collectivement, notre santé mentale et notre bien-être ont été affectés de manière négative.
Il est stupéfiant d’apprendre que l’I.W.B.F. était au courant de la nécessité de se conformer, il y a cinq ans, et pourtant n’a pris aucune mesure concrète jusqu’à récemment. En outre, nous trouvons insensible et irrespectueux que le CIP décide, à peine sept mois avant la date initiale des Jeux paralympiques de 2020, à Tokyo, de forcer l’I.W.B.F. à agir. Nous sommes déçues que le Conseil des athlètes du CIP, qui doit représenter la voix de tous les athlètes internationaux actuels, futurs et retirés dans le cadre du Mouvement paralympique, ne nous a pas davantage appuyées.
Allant de l’avant, nous espérons sincèrement que le CIP et l’I.W.B.F. parviendront à mieux collaborer ensemble pour protéger l’intégrité du jeu et du Mouvement paralympique.
En tant qu’athlètes canadiennes, nous sommes extrêmement fières de représenter un pays où l’inclusivité est si profondément enracinée dans notre culture, ce qui se reflète dans la façon dont le jeu est joué. Dans notre ligue nationale, les joueuses non handicapées sont incluses aux côtés des personnes handicapées. Du système de classification à la stratégie sur le terrain, tout le monde est le bienvenu et a un rôle important à jouer. Ce système nous a toutes permis de jouer sur un pied d’égalité. En tant que nation, ceci n’a servi qu’à renforcer nos ligues, nos joueuses et notre amour du sport.
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