Un avenir prometteur attend Colin Higgins, athlète de basketball en fauteuil roulant d’Équipe Canada. Comme beaucoup, Colin est en état d’attente, alors que le monde autour de nous retrouve lentement un certain niveau de normalité. Mais, qu’il s’agisse du prochain chapitre de sa brillante carrière universitaire ou de la possibilité de devenir un paralympien à Tokyo, il est plus que prêt à reprendre ses activités.
Ceci inclut la réalisation de son plein potentiel en tant que joueur.
« Je veux être un joueur qui peut occuper toutes les positions et faire ce qui doit être fait à tout moment », a signalé Colin. « Je ne suis pas un spécialiste du tir à trois points, ni le gars le plus rapide ou le meilleur joueur défensif. J’essaie de me façonner comme joueur aussi bien équilibré que possible. »
Bien que Colin passerait habituellement l’été centralisé avec Équipe Canada à Toronto, le natif de Rothesay se retrouve chez lui au Nouveau-Brunswick, pendant la pause attribuable à la pandémie.
Il a trouvé différentes façons de passer son temps, y compris sur le terrain de golf et sur l’eau, au chalet familial. Il a également adopté un nouveau passe-temps, avec sa mère, dans un jardin communautaire tout près.
« Nous y allons presque tous les soirs pour désherber le jardin. Nous cultivons diverses choses, dont du maïs et du melon d’eau, ce qui sort assez de l’ordinaire pour moi, car je ne fais pas ce genre de choses très souvent. »
Bien que la vie puisse être hors de l’ordinaire en ce moment, le basketball représente encore une grande partie de sa routine. Colin a réussi à avoir accès au gymnase d’une église locale pour travailler sur son tir, ses habiletés de maniement du fauteuil et la manipulation du ballon, en plus de s’entraîner aux poids à la maison.
« C’est une occasion vraiment superbe, qui me permet de rester sain d’esprit. »
Il passera peut-être l’été à la maison, mais Colin doit commencer son année junior à l’Université du Missouri, à l’automne, où il est un joueur étoile de l’équipe de basketball en fauteuil roulant Mizzou Tigers.
« De nombreux joueurs canadiens sont allés aux États-Unis et ont connu beaucoup de succès dans le cadre des programmes universitaires. C’était quelque chose qui était très attrayant pour moi. Lorsque je suis déménagé à Toronto, en janvier 2016, c’était toujours un de mes objectifs. »
« J’espérais devenir assez bon pour mériter une bourse d’études et aller jouer aux États-Unis, obtenir mon diplôme et utiliser mon sport pour m’aider avec mes études et me mettre sur la bonne voie dans ma vie, après le basketball, tout en obtenant une expérience de vie assez géniale. »
Colin n’a aucun regret en ce qui concerne l’expérience jusqu’à présent, qui l’a aidé à améliorer son jeu.
« Le plus important pour moi, c’est que ça m’aide à accroître ma confiance. Sans vouloir me vanter, au Missouri tout passe par moi. C’est à moi de faire bouger les choses aux deux extrémités du terrain et la façon dont je le fais, c’est un peu comme nous le faisons en équipe. Toutefois, avec l’équipe nationale, ce n’est pas du tout mon rôle.
« L’an dernier, au Missouri, j’ai joué à peu près toute la durée de chaque match et j’étais dans la première équipe d’étoiles américaine. Jusqu’à cette année, j’avais encore un peu de doute à propos de ma réussite. Mais, j’ai pu vraiment bien jouer, ce qui m’a permis de penser que lorsque je serai sur le terrain avec l’équipe nationale, j’aurai un plus grand sentiment d’appartenance à l’équipe. Quand je jouerai avec Équipe Canada, je pourrai accumuler quelques points. »
Colin est impatient de retourner sur le terrain avec Mizzou, mais avec toute l’incertitude qui plane en raison de la pandémie, il n’est pas clair dans combien de temps ce sera.
Côté études, Colin se spécialise en gestion du sport. Il est reconnaissant des possibilités que le basketball en fauteuil roulant lui a données et espère rendre en retour au terme de sa carrière de joueur.
« J’aimerais vraiment travailler pour Parasport Nouveau-Brunswick ou le Comité paralympique canadien, dans un rôle quelconque d’entraîneur ou de gestionnaire, que ce soit en basketball en fauteuil roulant, en recrutement ou tout simplement dans ce genre de milieu. Je veux redonner aux gens que je sais en avoir besoin. Il y a si peu sensibilisation aux parasports, au niveau local, au Canada. »
« Je sais que je suis encore relativement nouveau dans le sport et que je ne joue que depuis environ six ans. Mais, j’en ai tiré beaucoup jusqu’à présent et j’espère continuer à en bénéficier encore plus, afin d’être en mesure d’en donner même une partie en retour éventuellement, quand je prendrai ma retraite. »
Beaucoup de bonnes choses attendent Colin avant de terminer sa carrière. Il cherche à faire ses débuts aux Jeux paralympiques de 2021, à Tokyo. Malgré le délai, il se concentre sur l’objectif ultime.
« Même lorsque je suis au Missouri, le programme de l’équipe nationale représente une grande partie de ce qui m’incite à m’entraîner. Il est difficile de s’entraîner pour quelque chose qui aura lieu dans 14 mois, au lieu de deux mois, mais ce moment viendra éventuellement. Il y a certainement des jours où il est difficile de m’entraîner par moi-même, mais Tokyo est certainement le but que je vise et ce qui me motive en ce moment. »
« En grandissant, jamais je n’ai rêvé de jouer au basketball en fauteuil roulant aux Jeux paralympiques. Mais, représenter le Canada à ce niveau, c’est quelque chose dont j’ai toujours rêvé. Je sais combien j’ai travaillé et ce serait un immense honneur. Je serais extrêmement fier et j’aimerais partager cette expérience avec une partie de ma famille. »
« J’espère vraiment que ce ne seront pas mes derniers Jeux paralympiques, mais je suis très excité à l’idée de ce que notre équipe et notre pays peuvent accomplir à Tokyo. »
Suivez Colin @chiggins146 et le reste d’Équipe Canada sur leurs parcours vers Tokyo :
Facebook: @wheelchairbasketballcanada
Twitter: @wcbballcanada
Instagram: @wheelchairbasketballcanada